[Fic] Le nouvel espoir par BlackDevil24

Voici une super fic de BlackDevil24.

Prologue

L´aube pointait sur hauteroche, les premiers rayons du soleil éclairaient déja la cîme des montagnes de Wrothgarian.
La journée s´annonçait tiède et sèche, comme toujours dans cette partie de hauteroche.
D´ailleurs, le décors n´etait pas très enchanteur: des montagnes arides et stériles à perte de vue parsemées de falaises au rocher coupant, quelques lacs souvents assechés, bordés d´arbres dénudés à la silhouette tordue.
Des nuages gris et lourds, menançants. Un silence de mort, de temps à autre perturbé par une brise chargée de poussière.
Et dire que tout un peuple se terrait dans ces montagnes...
Une silouhette apparut, au coin d´un gros rocher.
L´individus était enveloppé dans une grande cape noir, si bien qu´on ne pouvait déscerner son visage.
Il portait un petit paquet, de la taille d´une pastèque , enveloppée dans un tissus noir lui aussi.
L´individus marchait vite, mais d´un pas leger, souple, si bien qu´aucun son ne vint troubler le calme ambient.
Il approcha discretement de l´entrée d´une sorte de grotte, située à meme le sol, qui semblait s´enfoncer dans les entrailles de la montagne.
Le paquet bougea et émis un couinement.
´CHUUUT!" lança l´individus masqué, dont la protestation résonna dans le paysage désert.
Des ronflements, comme en réponse au couinement émis quelques secondes plus tôt, s´élevèrent depuis l´intérieur de la grotte.
Il s´agissait en réalité d´une habitation, et l´odeur de viande crue qui en émanait ne pouvait que confirmer cette constatation.
L´individus retint sa respiration quelques instants, de peur d´avoir trahit sa présence.
Mais les ronflements indiquèrent clairement que personne ne l´avait entendu.
L´inconnu poussa un soupir de soulagement, déposa le petit paquet qui gigotait maintenant sans cesse à l´entrée de la tanière et sans plus attendre, fila aussi vite qu´il était arrivé.
Au bout de quelques minutes de gigotements frénétiques, la chose enveloppée commença à pleurer.
Les ronflements cessèrent pour laisser place à des grognements.
"C´est pas vrai, encore un de ces crétins de bréton qui s´est perdu !" beugla Grat Gro-Durga en se hissant hors de sa grotte.
Le jeune orque, mal reveillé et encore sous l´effet d´un hydromel à l´origine douteuse, ne vit pas la petite main sortir du tas de tissus et s´accrocher au bas de son pantalon.
A peine sorti de sa tanière, il s´étalat de tout son long sur le sol dur et lacha une injure qui résonna jusqu´aux montagnes voisines.
Il se releva, pret à en découdre avec l´auteur de ce geste honteux, aperçut enfin le paquet à coté de son pied gauche et l´attrapa en grondant de plus belle.
"Un mouflon ?! Non mais je rêve !"
Il détacha le tissus et poussa un petit cris de surprise en découvrant l´objet de tout ce désordre.

prologue suite:

Il s´agissait effectivement d´un nouveau-né, mais Grat Gro-Durga fut frappé par la surprise lorsqu´il découvrit celui-ci.
Les pleurs qu´il avait d´abord identifiés comme étants ceux d´un enfant bréton se révélèrent etre en réalité ceux qu´un bébé orque.
Ce détail dérangeait beaucoup Grat Gro-Durga, les nouveaux-nés orques avaient un timbre de voix déja fort rocailleux, ce qui les différenciaient énormement des nouveaux-nés des autres races.
Hors ce bébé avait un voix trop claire et trop aigue pour etre celle d´un orque.
Pourtant, la machoire imposante, les grandes dents, Grat Gro-Durga ne pouvait pas se tromper, il s´agissait bien d´un bébé orque.
Cependant, deux autres détails l´interpellèrent.
D´abord, la couleur de la peau: les orques ont pratiquement tous la peau verte, à de tres rares exeptions pret.
Le nouveau-né qu´il portait dans ses bras avait un teint grisatre tirant sur le bleu, quelque chose que Grat Gro-Durga n´avait jamais vu...
Ensuite, la taille du bébé: les bébés orques sont d´ordinaires assez grands et costauds dès leur naissance.
Celui-ci était desepérement petit et mince à coté d´un bébé orque normal.
Grat Gro-Durga ne comprenait pas. Qu´elle était cette chose ? D´ou venait-elle ? Comment était-elle arrivée ici ? Pourquoi devant sa grotte ?
Bientot, d´autres grognements s´élevèrent de part et d´autre de la montagne et se melèrent aux pleurs.
"Raaaa ! faites-le taire ! on aimerait dormir !"
"Ces brétons, pas foutus de garder leurs gosses !"
"Grumpf ! j´ai faim maintenant !"
Grat Gro-Durga se dépecha de retourner dans sa tanière en emportant le nouveau-né avant d´éveilleur la colère de tous les habitants du village.
Il se glissa dans l´ouverture de la grotte, ferma le battant en bois qu´il avait bricolé lui-même et alluma un feux.
Les flammes éclairèrent une petite cavité se découpant en 4 murs dont 2 grossièremets taillés pour permettre une conversion plus ou moins reussie en demeure habitable.
Des peaux d´ours entassées dans un coin devaient probablement servir de couvertures à l´orque.
Une vieille casserole en fer ainsi qu´une fourchette et un bol en terre cuite trainaient à coté du feux, et ce qui semblant être une épée longue en fer reposait dans le coin opposé de la pièce.
le feux quand à lui se situait tout à fait au milieu de la cavité.
Grat Gro-Durga s´assit à coté du feux, versa une pate verdatre épaisse dans la casserole et dépose celle-ci sur le feux.
Il prit le bébé sur ses genoux et attendit, plongés dans ses pensées, le temps de laisser cuire la nourriture.
Il ne pouvait pas laisser cet enfant tout seul, il n´avait pas le choix, il devait s´occuper de lui

prologue suite:

8 années s´étaient écoulées depuis la découverte de l´enfant.
Grat Gro-Durga avait 29 ans.
L´enfant, qu´il avait baptisé Nag, en avait maintenant 8 et Grat s´étonnait chaque jour de l´évolution de son protégé.
Pour peu, on aurait dit un elfe noir avec de grandes dents.
Il était bien plus petit et plus faible que les orques de son age, mais il avait développé un intelligence et une agilité hors du commun.
Son intelligence justement, bluffait Grat de jours en jours: depuis qu´il lui avait appris à jouer au jeu d´echec impérial, Grat n´avait plus jamais gagné une seule partie, et le petit orque parvenait toujours à gagner sans perdre un seul pion.
Nad Gro-Durga était très doué, et pourtant, il était haï dans le village, les adultes le méprisait, les enfants le bousculait et il ne se passait pas un jour sans que le petit orque s´attire des ennuis.
Grat détestait voir son petit protégé maltraité ainsi, mais à l´approche de son anniversaire, il n´avait pas la tête à ça.
Il voulait offrir à Nad quelque chose de spécial pour ses 8 ans, (Grat avait établi que l´anniversaire de Nad serait le meme jour que celui ou il avait atteri devant sa tanière.) une petite bague en or sur laquelle serait gravé "Nad Gro-Durga".
"Ouai, il aimera ça" pensa Grat en souriant, contemplant le bijoux, assis devant le feux de sa demeure.
Le battant en bois se souleva et nad se glissa à l´intérieur avec l´agilité qui lui était si spécifique.
"Salut ´pa" dit Nad de sa petite voix.
"Ouai salut" répondit Grat d´un air innocent tout en reprenant ses esprits et en rangeant la bague dans sa poche.
"Alors comment s´est passé ta journée ?" continua Grat sur le ton le plus innocent possible.
"Comme toutes les autres journées, bon, qu´est-ce que tu me cache ?" demanda à son tour Nad.
"Hein ?! ...rien !. ..euh...tu...pourquoi tu demande ça ?" répondit Grat sur la défensive.
"D´habitude, tu ne me demande jamais ça, et tu fais semblant de ne pas t´interesser à moi pour mieux me surveiller discretement"
"Hum, bon, demain, c´est ton anniversaire, j´aurai un cadeau pour toi, alors reste dans les parages hein, que je n´aie pas à fouiller toutes les montagnes pour te retrouver."
"Ok !" répondit Nad dont l´exitation était presque palpable.
La nuit ne fut pas tout repos.
Grat, vautré dans ses peaux d´ours, ne parvenait pas à fermer l´oeil, tant offrir un cadeau à Nad sans que celui-ci ne se doute de quelque chose était une opération difficile.

Il devait etre passé midi quand Grat se reveilla, il ne s´etait endormi qu´a l´aube...
Il se leva, sortit sa bague de sa poche, s´approcha des couvertues de Nad et commenca "Joyeux Annivers..." avant de s´interrompre.
Les couvertures etaient vides et Nad etait partit.
"Et m...." pensa Grat.
Il sortit de la tanière et commenca ses recherches.
Elles ne furent pas longues...
"Le p´tit monstre ? ouai je l´ai vu, il est partit vers la grotte du millénaire" grinça une villageoise orque toute déssèchée.
"NON !" pensa Grat.
"ferais mieux de te dépécher mon gars hahaha"
Grat se précipita au nord, traversant à grande enjambée les montagnes désertiques de la région dans la panique la plus totale, pour finalement apecevoir, apres 30 minutes de course, la grotte du millénaire, 50 mètre devant lui.
D´ici, il pouvait apercevoir la silhouette d´un petit orque grisatre entrer dans une ouverture de 2 metres sur 2 située directement dans le flan de la montagne.
"Non ! Pas par là !" beugla Grat "NON NAD PAS PAR LA !! "
Et voyant Nad disparaitre dans l´ouverture, il se précipita à sa poursuite en hurlant de plus belle "NON REVIENT !"
Il arriva finalement à l´entrée de la grotte.
Nad ne l´avait pas entendu, ou ne l´avait-il pas écouté, Grat ne savait pas.
Il était tétanisé, il transpirait, il tremblait.
Il risqua un regarde à l´intérieur de la grotte, mais l´ombre empechait déja une vision nette 2 metres plus loin.
"Non Nad, pas par la." murmura une dernière fois Grat, au bord de la terreur.

prologue suite :

La caverne du millénaire se trouvait dans une partie abandonnée de la montagne.
Les populations orques n´avaient pas tarder à s´en éloigner suites aux divers accidents survenus aux alentours de cette endroit.
On racontait que quiconque y pénétrait s´engageait par la même occasion à ne jamais en ressortir.
Les pires histoires d´épouvantes orques prenait cette grotte comme source et Grat ne connaissait que trop bien le mal qui la hantait, la vérité cachée derrière toutes ces légendes.
Il l´avait déja vue, et depuis, il n´avait plus jamais dormi de la meme manière.
Il avait prié tous les jours pour oublier ce qui s´etait passé dans cette grotte, comment il avait perdu ses parents, comment sa vie avait été marquée à tout jamais.
Grat restait à l´entrée, transpirant, haletant, guettant le moindre bruit qui puisse provenir des entrailles de la grotte.
"Allez, allez, bouge !" se murmura-t-il à lui-même.
Mais ses jambes refusaient d´avancer...
Et dire quand dans la précipitation, il n´avait même pas pensé à prendre son épée.
"De toute façon elle ne me servirait à rien" pensa Grat, au bord de la défaillance.
Il sorti un vieux morceau de bois de sa poche, arracha un morceau de tissu qui pendait de son pantalon qu´il enroula autour du morceau de bois et alluma cette torche de fortune avec un vieux sort de feux que lui avait enseigné son père.
"Allez !" murmura-t-il, et il s´enfonça dans les profondeur de la grotte.
A peine avait-il progressé d´une vingtaine de mettre qu´un cris aigus perça ses tympans.
Le genre de cris inhumains qui vous déchire les entrailles et vous pourchasse dans vos rêves.
"Putain !" murmura Grat en se plaquant contre le mur.
"Putain ! merde ! non, non !" mumura à nouveau Grat, luttant contre son envie de partir de ce lieu maudit en courant.
Il avait énormement de mal à respirer, ses membres étaient tétanisés.
Il avait déja entendu ça, et avait prié nuit et jour plus ne plus jamais l´entendre.
Il repris son souffle...et jeta un oeil autour de lui en meme temps
Depuis l´entrée, la grotte ne suivait qu´un seul tunnel, assez étroit.
Le danger ne pouvait donc se trouver que droit devant, pensa Grat.
Il respira profondément.
"Allez !" murmura-t-il de nouveau, et il repris son chemin.
Au fur et à mesure que Grat avançait, le tunnel s´élargissait.
Bien vite, une odeur ignoble vint se frotter aux narines de Grat.
Une odeur de chair putréfiée...
Non seulement le tunnel s´élargissait, mais plus L´orque avancait, plus l´odeur devenait insuportable.
Il déboucha bientot dans ce qui devait etre une sorte de carrefour, le tunnel sur lequel il marchait continuait tout droit et semblait remonter, alors qu´un autre passage, plus petit, juste assez grand pour le laisser passer, partait vers l´ouest et descendait plus profondément dans la montagne.
Grat ne perdit pas beaucoup de temps, une énorme trainée de sang partait dans la direction de petit passage, et l´air semblant moins nocif quand l´orque dirigait la tete vers le reste du tunnel.
Pas de doute, c´etait la qu´il avait le plus de chance de trouver Nad, meme si l´idée de suivre le chemin ouest le térrifiait encore plus.
Il se glissat dans le petit passage, et entreprit sa descente aux enfers.
La pente n´etait pas tres longue en réalité, une petite dizaine de mètres.
Elle débouchait sur un autre tunnel, plus grand, d´environ 3 mètres de haut et 2 metres de large.
Ce qui inquiéta tout de suite Grat, c´est que le tunnel tournait 5 metres plus loin.
Si quelque chose venait, il ne pourrait le dire que trop tard, contrairement au tunnel du dessus, qui lui donnait une vue dégagée sur tout ce qui se passait devant.
Il progressa doucement jusqu´à l´ange que formait le tunnel, et jeta un oeil de l´autre coté du coin: rien, mais le tunnel tournait encore à gauche à quelques metres de la...
"Merde !" murmura Grat, de plus en plus térrifié.
Un leger bruit se faisait maintenant entendre, une sorte de craquement, de susurement.
Il tourna le coin, déboucha dans une pièce et fut frappé par la terreur.
3 hommes étaient debouts, dos à lui, semblant affairés sur quelque chose que l´orque ne pu voir.
"Pu...!" s´interrompu Grat, éteignant aussitot sa torche et bloquant sa respiration.
Il tenta de reculer et s´immobilisa.
Toujours ce susurement et ces craquements.
"Il ne m´ont pas vu" pensa-t-il.
Il continua à reculer, doucement, en faisant le moins de bruit possible.
Ces hommes, justement, Grat savait qu´ils n´en étaient pas réelement.
L´orque n´avait pas vu sur quoi les 3 monstres s´affairaient, mais en entendant les bruits, il devait s´agir d´un malheureux innocent.
L´orque continua de reculer sans bruit, quand un main l´attrapa subitement.
Grat tomba dans les pommes.

Prologue fin:

Lorsque Grat revint à lui, il voulu tout d´abord beugler de toutes ses forces, avant de réaliser qu´il n´était plus dans la grotte, mais dehors, couché sur une grosse pierre plate devant ce qui semblait être une petite crevasse à flan de montagne.
L´intérieur était éclairé par un feu de bois.
Reprenant peu à peu son souffle et ses esprits, Grat se redressa et commença à jeter un oeil autour de lui.
La nuit n´allait pas tarder à tomber, les rayons d´un soleil rougoyant perdaient peu à peu de leur intensité et la température redescendait déja.
Par ailleurs, il ne reconaissait pas cette partie de la montagne.
Les grandes étendues rocailleuses étaient souvent très semblables dans les montagnes de Wrothgarian, mais la disposition de certaines rochers et la présence d´une grande foret au loin ne lui était pas famillière.
- "Vous n´etes pas très loin de chez vous pourtant. " Dit quelqu´un dans son oreil.
- " Raaaaaaah ! " Répondit Grat, qui, sous l´effet de surprise, tomba de sa grosse pierre plate.
Se relevant péniblement: "Non mais ça va pas de beugler comme ça dans mon oreille espèce de..." commença-t-il avant de s´interrompre devant son interlocuteur.
Il s´agissait d´un vieux Bréton, à la longue chevelure argentée, vêtu d´une vieille cape noir.
- "Un vieux sage solitaire, du genre de ceux qui vous appellent mon fils et vous font boirent des tisanes qui puent " Pensa tout de suite Grat avec une certaine appréhension.
- "Vous vous sentez mieux mon fils ? " Questionna le Bréton "Vous voulez un bol de tisane ? "
- "Hum oui je vais bien, et non merci pour la tisane. " Répondit Grat qui ne pu réprimer un rictus.
Le Bréton afficha un air amusé, ce qui mit L´Orque très mal à l´aise. Grat avait l´étrange impression que le vieux était capable de lire dans ses pensées.
Puis, se remémorant soudain son aventure dans la grotte, Grat se redressa complètement, pris d´une certaine panique. "Nad..." Pensa-t-il.
- "Va très bien. " Répondit le vieux Bréton dont le sourire s´élargit encore en voyant l´air abruti de l´Orque.
- "Qu´est-ce que vous..." Commença Grat avant d´être interrompu par le vieux:
-" Peut importe. " Dit celui-ci, affichant subitement un air on ne peu plus sérieux "Cet enfant justement, Nad, vous êtes son père adoptif n´est-ce pas ?"
-" Je...oui mais..." Commença Grat.
- " Comment est-ce arrivé ? Je veux dire: Comment êtes-vous devenu son père ? D´ou vient-il ? " Coupa le vieux.
- "A vrai dire j´en sais rien...Il a atteri devant ma maison un matin alors qu´il n´etait qu´un bébé et..." Dit Grat.
- "Atteri ? Comment ? Avez-vous quelqu´un d´autre ce matin là ? " Coupa une nouvelle fois le Bréton qui parlait maintenant très vite.
- "Mais non ! Je...j´étais..j´avais fait...je m´étais...changé les idées la veille et je dormais encore quand il est arrivé..." Répondit Grat dont le teint vira subitement au rouge.
Le vieux Bréton soupira et se plongea dans ses pensées, les sourcils froncés.
Apres une bonne minute de silence, le Bréton repris:
- "Cet enfant voyez-vous, il n´est pas tout à fait normal..." Commença le Bréton
- "Ben oui je sais, vous avez déja vu un Orque qui sache compter 2 par 2 et lasser ses chaussures ? " Dit Grat, amusé.
- "Je ne parle pas de ça. " Coupa sèchement le vieux "Oui certes, il est très intelligent et semble jouir d´une agilité étonnate pour quelqu´un de votre espèce, mais...vous n´avez rien remarqué d´autre ? "
- "Euh...non. " Répondit simplement l´Orque.
Le Bréton n´écouta meme pas pas la réponse, il s´était déja replongé dans ses pensées.
La nuit était maintenant tombée.
- "Au fait, ça vous ferait rien de me dire qui vous êtes ? Ni comment je suis arrivé ici ? " Demanda Grat, ennervé par l´attitude du vieux Bréton.
- "C´est le petit qui vous a sorti de là, je passais dans le coin et je lui ai proposé de venir chez moi, pour pouvoir jeter un oeil sur vous, vous étiez mal en point. " Répondit le Bréton, absorbé par ses pensées.
- "Quoi !. .. C´est lui qui m´a...vous...comment il..." Bredouilla Grat puis, se reprenant: "Mais c´est impossible ! Il n´aurait jamais pu me porter ! Et échapper à 3 vampires en plus ?! ...Vous racontez n´importe quoi mon vieux ! " Dit L´Orque.
- "Sort d´invocation de zombie, c´est costaud un zombie vous savez ? Ca peut porter de lourdes charges...Pour ce qui est des vampires..." Répondit le Vieux d´un air absent.
- "Que...Mais quand a-t-il appris à..." bredouilla à nouveau Grat qui ne comprenait plus rien, puis balayant d´un geste invisible toutes ses pensées: "Et vous ne m´avez pas répondu: Qui etes-vous ? "
- "Un vieux Bréton..." Continua le vieux sur le meme ton absent.
- "Non mais vous vous foutez de ma G..."
- " Ecoutez. " Coupa le Bréton "Nous n´avons pas beaucoup de temps, j´ai sondé l´avenir de cet enfant, il est brumeux et incertain, mais ce qui est sur, c´est qu´il sera probablement amené à faire de grandes choses, peut-être meme à changer le destin de votre peuple à tout jamais. "
Grat ne répondit rien, le vieux enchaina:
"Mais oublions son avenir un instant... " Puis, mal à l´aise, il ajouta "Je crois qu´en réalité il est..."
Le vieux fut interrompu par une détonation qui résonna dans le silence de la montagne suivie d´un éclair blanc qui illumina le ciel à un bon kilomètre au sud. D´autres détonations, suivies d´éclairs, de cris et de hennissements de chevaux suivirent bientot.
- "Qu´est-ce que..." Commença l´Orque.
- "La légion impériale. " Murmura le vieux Bréton.
- "Attendez, vous avez dit qu´on était pas loin de mon village non ? " Demanda précipitement Grat.
- "C´est exact mais..." Le vieux Bréton n´eu pas le temps de finir sa phrase que l´Orque était déja partit dans la direction des éclairs.
- "N´y allez pas ! C´est trop dangereux ! " Cria le vieux, mais l´Orque n´y preta pas attention.
-" Non pas encore, pas encore..." Murmura Grat tout en se dirigeant à toute allure vers le village.
Il n´avais fait que 300 mètres, mais les cris et les éclairs avaient déja cessés, replongeant la montagne dans l´obscurité et le silence le plus total.
"Merde ! " Murmura Grat tout en baissant l´allure.
Le village, entouré de gros rochers, permettant une approche discrète depuis l´extérieur.
Lorsque L´orque arriva enfin, il se colla au rocher le plus proche, et jeta un oeil derriere.
Une dizaine de soldats de la légion impériale se trouvaient dans le village, 4 d´entres eux empilaient des cadavres d´Orques dans un grand feu qui brulait eu milieu du village, alors que 4 autres s´occupaient d´attacher les prisonniers.
Les 2 derniers soldats se trouvaient à coté du feu, et discutaient, suffisement haut pour que Grat puisse entendre des bribes de la conversation.
- "...11 morts et 8 prisonniers, capitaine. " Dit le Premier.
- "Bien, c´est déja ça. " Répondit le 2ème.
- "Cependant, je crains qu´il n´en manque, capitaine. Une des grotte était vide, son occupant était absent.
- "Ne serait-ce pas celui-ci ? " Dit une voix dans le dos de Grat.
L´Orque n´eu pas le temps de réagir qu´il se retrouva en l´aire, la tête en bas, pendu par la cheville par une main invisible.
Une mage de guerre de la légion impériale pointait un baton dans sa direction, un sourire triomphale sur les lèvres.
- "je sais faire autre chose que des éclairs, tu vois mon gros ? " Dit ce dernier.
- "Bande d´ordures, vous allez me le payaaAAAAAAAAAHHHH" Le mage avait projeté Grat au milieu du village, juste devant les pieds du capitaine.
- "Alors on joue à cache-cache ? tu sais ce qu´on leur fait aux laches dans ton genre ? " Dit le capitaine en dégainant son épée, un grand sourire aux lèvres.
L´Orque fixa l´épée en argent du capitaine, qui s´élevait au dessus de sa tête. Il allait mourrir ici, tué par un de ses chiens d´impérial, quand une petite voix s´éleva derriere lui.
- "Papa ? Qu´est-ce que..." Commença Nad qui se tenait à l´endroit ou Grat s´était caché quelques minutes plus tot.
- "Encore un ? Tue le. On n´a pas besoin d´un mioche " Dit le capitaine à l´intention du mage.
- "A vos ordres ! " Dit ce dernier, puis, dirigeant son baton dans la direction de Nad: "Désolé petit. "
Un grand éclair rouge accompagné d´un bruit d´explosion ébloui Grat.
Le Mage Fut démembré sur place, et un de ses bras atteri sur la tete du soldat qui se tenait à coté du capitaine.
- "Que...oh mon dieu ! " Hurla celui-ci
L´épée du capitaine fendit l´air et entailla la gorge de Grat. Celui-ci s´écroula et se sentit sombrer alors que son fils étripait tour à tour les soldats, commandé par une force qui n´était visiblement pas la sienne.
Le capitaine finit par s´écrouler à coté de lui, Les dents de Nad profondément plantéés dans sa gorge.
Grat compris alors...
Le petit Orque lacha finalement son emprise, essuya le sang qui dégoulinait de son menton, et s´accroupi pret de son père adoptif.
- "Désolé papa, j´aurais tellement voulu que tu ne sache pas...pourquoi m´as-tu suivi dans la grotte ? "
- "Nad..." Parvint à articuler Grat.
- "...Joyeux anniversaire..." Finit-il par dire en tendant un anneau doré ou il était gravé Nad Gro-Durga.
- "Papa. " Murmura Nad, mais le regard vide de l´Orque indiquait clairement que celui-ci n´était déja plus de ce monde.

Nad Gro-Durga se releva péniblement en regardant l´anneau que lui avait laissé son père adoptif.
Il ne pleurait pas, il bouillonait de rage. Ca ne pouvait pas se passer comme ça, on ne pouvait pas continuer à massacrer ainsi les Orques.
Ils devaient réagir, former une communauté soudée, revendiquer leurs droits.
Nad se servirait de son pouvoir si il le fallait, mais les choses devaient changer.
Ce soir là, Nad Gro-Durga jura qu´on ne traiterait bientot plus les Orques de la même manière.

15 ans plus tard. (attention spoiler )

La défaite de Dagon avait soulagé Tamriel tout entière, mais le sacrifice de Martin Spetim laissait derrière lui un empire sans souverain.
Déja les problèmes affluaient de toutes parts.
Les Nordiques de Bordeciel se montraient à nouveau un peu trop entreprenants, et si la guerre civile qui ravageait Morrowind ne cessait pas bientot, il ne faisait aucun doute que les Nordiques tentent une invasion.
De plus, même si l´escalave avait été aboli dans toutes les provinces de Tamriel, les raids en marais noir avaient repris, et on ne comptait déja plus les Argoniens déportés.
Sans compter la récente montée en puissance des Orques qui ne plaisait pas beaucoup aux Brétons, forcés de leurs céder de la place et pourtant obligés de partager la même région.
Si on ne trouvait pas une solution rapidement, Hauteroche subirait inévitablement le même sort que Morrowind.
Elsweyr, Lenclume, Val-Boisé, l´Archipel de L´Automne et Cyrodill s´en tiraient plutôt bien, pour l´instant du moins. Mais, à l´instar des autres provinces, elles restaient avant tout sous le contrôle des différentes armées, fautes d´un vrai souverain commun.

Tout cela inquiétait énormément le chancelier Ocato. L´héritage des Septims se fendillait de long en large et si il n´agissait pas bien vite, s´en était finit de Tamriel.
Pour l´instant, et étant donné que les armées étaient les seuls encore en mesure de controler les populations, il fallait d´abord trouver un arrangement au pret de celles-ci.
Il avait donc eu l´idée de convoquer les généraux des différentes armées de Tamriel.
La reunion se fairait dans le palais impérial, dans la salle du conseil des anciens, présidée par le chancelier Ocato lui-même.
Les convocations avaient été envoyées le 15 Sombreciel, indiquants que la reunion se fairait le 30.
- "2 semaines, j´espère que cela aura été suffisant. " Pensa le chancelier.
Celui-ci était assis sur sa chaise, devant la grande table ronde du conseil. Il était seul, et plongé dans ses pensées.
La reunion devait commencer à 8 heures. Il était 7h45, et il n´y avait encore personne, bien qu´on l´ai informé un peu plus tôt dans l´apres-midi que les généraux Sedris Ledd de Morrowind, Ulrich Mannick de Hauteroche (Bréton) et Bragor de Val-Boisé avaient franchi la frontière de Cyrodill.
Hieronymus Lex avait été nommé général pour cette réunion, remplaçant ainsi Adamus Phillida qui obtenait d´habitude toujours ce post en raison de sa plus grande expérience. Mais l´assassinat de ce dernier à Leyawiin avait poussé à l´éléction d´un autre général parmis les capitaines.
Lex l´avait emporté de peu.
le chancelier Ocato soupira profondément. Hieronymus Lex était peut-être un bon capitaine, mais il accordait trop d´importance à cette sois-disant guilde des voleurs, et ses mesures avaient finis par irriter la cité impériale toute entière. Peut-etre la raison de sa subite mutation à Anvil, pensa Ocato. Mais bon, Lex était un homme sérieux, il serait là.
Pour ce qui est du général Nordique, Ocato savait qu´il était lui-aussi un homme fiable, il serait à l´heure.
Le général Rougegarde ne devrait pas poser de problèmes non plus, mais le général Altmer par contre...
Il aimait tellement l´Hydromel que Ocato n´était pas certain de vouloir imaginer l´état dans lequel il arriverait. Il se demandait d´ailleur comment il était possible qu´un Haut-Elfe aime plus l´Hydromel qu´un Nordique.
Le général Kajiit n´était pas mal non plus dans son genre. Il affichait sans cesse un grand sourire et semblait ne jamais rien prendre au sérieux, quand au général Argonien, il fallait esperer qu´il ne fasse pas partie des déportés.
Restait le général Orque. Ocato ne l´avait jamais vu, mais avait beaucoup entendu parler de lui.
Il était impatient de le rencontrer enfin...
8 heures sonnèrent sur la grosse horloge suspendue au mur.
La grande porte s´ouvrit et Hieronymus Lex fit son entrée, suivit d´un Elfe des Bois de taille moyenne aux long cheveux chatains et à l´air sévère.
- "Bonjour chancelier..." Salua lex d´un ton poli.
- "Tsss on est les premiers, ça ne m´étonne pas. " Cracha le général Bosmer.
- "Une bonne humeur de sa part m´aurait étonné. " Pensa Ocato, réprimant un sourire. "Bonjour chères amis, prenez place je vous prie. "
Le général Bragor pris place sur la gauche de Ocato en marmonant quand une jeune Elfe noir fit son entrée.
- "Général ledd..." Saluèrent Lex et Ocato ensemble.
- "Pas à l´heure..." Marmona L´elfe des bois.
L´Elfe Noir salua à son tour d´un geste de la tete et pris place, à coté de Lex, sur la droite de Ocato.
Suivirent bientôt un Argonien au teint rougeatre, un Bréton étonnement jeune, une Rougegarde portant un bandeau cachant son oeil gauche et un Nordique colossale soutenant un Haut-Elfe visiblement bien imbibé d´hydromel.
- "Par Azura..." Pensa Ocato en voyant le général Elfe, au moment ou le Bosmer répétait la meme chose à haute voix.
- "Non seulement il est en retard, mais je parie qu´il n´a plus une seule goutte de sang dans l´hydromel. " siffla ce dernier.
8 heures 20, le général Kajiit et le général Orque n´étaient toujours pas là et le général Bosmer avait arreté de marmoner, préférant carrément se lamenter à haute voix.
- "C´est pas possible, enfin, des généraux, quand meme... "
Mais le général Kajiit Ri´Kara apparu finalement dans un nuage de poussière au milieu de la table avec un sourire on ne peut plus satisfait, ce qui ne manqua pas de faire bondir le général Bosmer sur sa chaise.
- "Non mais je rêve ! On est dans une salle de conseil je vous rappel ! " Tonna ce dernier.
- "T´enerve pas papy. " Lança le Kajiit d´un air rigolard en prenant place à coté du Bosmer "Je t´ai tant manqué que ça ? "
Le bosmer répondit par un marmonement.
Tout le monde était à présent assis, sauf un jeune orque, qui se tenait debout dans l´embrasure de la grande porte et dont personne n´avait remarqué l´arrivée en raison du désordre provoqué par le Kajiit.
Ocato leva les yeux dans sa direction, s´éclaircit la voix et commença:
- "Bien, maintenant que le général Nad Gro-Durga est arrivé, nous allons pouvoir commencer.

chapitre 2: les failles de Tamriel

Nad Gro-Durga pris le siège le plus à gauche de Ocato, à coté du général Kajiit et se pris une grande tape dans le dos de la part de ce dernier.
- Salut Gros ! Ravis de te connaitre ! " Lacha le Kajiit avec un grand sourire, ce qui provoqua quelques marmonements de la part du général Bosmer.
- ...aucun respect...innadmissible...honteux...ne devrait pas garder des généraux pareils... "
Lé général Ri´Kara était un Kajiit d´âge moyen, au pelage beige. Il affichait sans cesse de grands sourires, ce qui avait poussé les impériaux à la surnomer "Ri´Toutl´temps". Il portait une petite crinière ébouriffée et ses grandes oreilles était percées par 2 anneaux argentés.
D´apres les informations qu´avait reçu Nad Gro-Durga à son sujet, il était général de l´armée Kajiit depuis bientot 10 ans et se révélait etre un combattant hors du commun sous ses airs de grand farceur amical. Il maniait l´épée courte et la magie de destruction comme peu en était capablent dans Tamriel.
Le général Bragor était un Bosmer, lui aussi d´âge moyen, bien qu´un peu plus vieux que le Kajiit. Il devait approcher la quarantaine, comme le confirmaient les petites rides autour de sa bouche et de ses yeux. Il portait de longs cheveux chatains qu´il rassemblait en une queue de cheval et affichait sans cesse un air extremement sévère. Ses sourciles étaient toujours froncés. Nad n´avait pas beaucoup entendu parler de ses talents, mis à part le fait qu´il était un archer redoutable, comme beaucoup d´autres Efles des bois...
Il dirigeait l´armée Bosmer depuis pret de 10 ans lui aussi.
Ocato rassembla ses fiches et commença:
" Bien ! Bonsoir à vous tous et merci d´avoir répondu si rapidement à l´appel. J´espere que le voyage s´est bien passé et que vous avez été bien acceuillis..."
" Je pense que nous avons déja perdu assez de temps, chancelier. " Coupa le Bosmer.
" Ha, toi qui parlait de respect..." Lanca le Kajiit, accompagné de son eternel grand sourire.
" Oui bon. " Coupa le chancelier " Vous n´êtes pas sans savoir qu´une guerre civile menace Tamriel toute entière. Morrowind est déja touchée, Hauteroche risque de suivre si nous ne faisons rien et...l´ambition de certains peuples risque de provoquer un effet boule de neige. " termina Ocato, visiblement mal à l´aise.
" L´armée Dunmer à déja suffisement de mal à maintenir le calme en Morrowind, et une invasion Nordique serait une véritable catastrophe, aussi bien pour la survie des peuples Dunmer que pour l´équilibre politique de Tamriel. Une pareille attaque mettrait directement fin à l´alliance que nous avons eu tant de mal à établir. Si Bordeciel brise cette alliance, les autres province suivront, et ne nous pourront plus arreter la guerre. "
Nad jeta un oeil au grand Nordique, le général Norring. Celui-ci paraissait étonnement calme, alors que la fiabilité de son peuple semblait entièrement remise en cause.
le général Norring était colossal, il devait mesurer pret de deux mètres et était aussi large qu´un minotaure. son teint était naturellement pale, ses cheveux étaient blonds et lui arrivaient jusqu´aux épaules et tout en lui dégageait un calme et une sérénité extraordinaire.
Nad n´avait pas beaucoup entendu parler de lui, mais une telle masse de muscle ne devait probablement pas lui servir à lancer des boules de feu.
Celui-ci prit enfin la parole et sa voix de ténor résonna dans la salle:
" Je suis bien conscient des dangers que représente mon peuple. Le problème, c´est que sans empereur pour le gouverner, la gloire passée du Nordique lui semble de nouveau accessible, et la confusion qui règne en Morrowind en fait une cible parfaite. Les guildes et autres groupes de mercenaires se montrent de plus en plus nerveux. Je crains que l´armée ne puisse maintenir le calme bien longtemps. " Dit le Nordique d´un ton étonnement détaché, puis repris:
" Le plus simple je pense, serait de faire en sorte que la guerre cesse à Morrowind. "
Le chancelier Ocato jeta un oeil à la jeune Dunmer qui lui répondit par un haussement d´épaule signifiant probablement "On fait ce qu´on peut. "
La jeune Dunmer, le général Sedris Ledd, arborait un teint bleu/gris semblable à celui de Nad, et portait un masque qui lui cachait le bas du visage. Ses yeux étaient rouges comme ceux d´une Dunmer normale et ses cheveux étaient d´un noir profond et lui arrivaient jusqu´aux épaules, hormis 2 grandes tresses qui partaient de derriere la tete et lui arrivaient dans le milieu du dos. Nad avait entendu beaucoup de rumeurs sur elle, comme le fait qu´elle aurait fait partie de la confrérie noir par exemple.
Ocato marqua une légère pause puis repris:
" Bon, avant d´entamer plus profondement le cas de Morrowind, j´aimerais que nous passions d´abord sur celui de Hauteroche, et plus précisément sur celui des Orques. Tout d´abord je tiens à féliciter le général Gro-Durga qui a fait un énorme travail pour unir et rassembler les Orques sous une même bannière. De nombreuses lois on été adoptées et les Orques ont maintenant les meme droits que les autres habitants de Tamriel. Le problème vient surtout du territoire de Hauteroche, qui risque de se reveler trop petit pour abriter 2 populations en meme temps. Comme vous l´avez constaté, la montée en puissance des Orques à forcé les Brétons à abandonner des régions entière, ce qui ne plait pas beaucoup à ces derniers et on peu le comprendre. De plus, meme si l´instabilité règne depuis déja fort longtemps dans la population Brétonne elle-même en raison des différentes sous-cultures qui la compose, les conséquences de la montée des Orques pourrait se reveler catastrophique.
La situation n´est pas encore dramatique, mais elle pourrait le devenir si les Orques continuent à croitrent ainsi. Les Brétons risquent de déclarer la guerre aux Orques, ou de se battrent entre eux, voir même de déclarer la guerre à leur voisins les Rougegardes pour s´étendrent sur Lenclume et ainsi agrandir leur espace vitale.
Cette situation est extrement délicate, et nous devons absolument agir dans la plus grande sagesse. " Termina enfin Ocato.
Le général Bréton, Ulrich Mannick pris la parole:
" Cette situation est très problématique, l´armée Brétonne a également beaucoup de mal à tenir en laisse la population. La plupart des villages montrent une très forte volonté d´indépendance et je ne serais pas étonné que la guerre civile éclate entre les Brétons eux-même plutot qu´entre Orques et Brétons. L´idéal serait d´agrandir le territoire, mais il faurait alors réduire celui des Rougegarde, et je pense que le moment est mal choisi. "
Le Bréton était étonnement jeune pour un général, il ne devait pas avoir Dix-huit ans. Il était assez petit et affichait encore une petite bouille d´enfant. Ses cheveux étaient bruns et emmelés, des tresses et autres nattes partants dans tous les sens.
Nad n´avait jamais entendu parler de lui, mais nul doute que si il était déja général à cet age-là, il devait etre extremement talentueux.
" Bien, nous en reparlerons plus tard. " Dit Ocato. " Il se fait tard et vous devez être tous fort fatigués par le voyage. La prochaine réunion se déroulera dans deux jours à la meme heure. La séance est levée. "
Les généraux se levèrent et se dirigèrent tous hors de la grande salle pour gagner les differents hotels de la cité impériale. Le haut-elfe tituba, trébucha dans les escaliers et fut enjambé par le Bosmer qui produisit par la meme occasion un petit "tsss" méprisant. La Dunmer jeta un regard bizzard à Nad puis s´en alla à son tour. Le Kajiit fit mine de se disparaitre grace à un sort d´altération mais créa à la place un nuage vert et particulierement nauséabond, "s´excusa" d´un ton peu convaincant avec un grand sourire aux lèvres et disparut finalement.
Il ne resta bientot plus que le chancelier Ocato et l´Orque. Au moment ou ce dernier fit mine de partir, le chancelier l´appela:
"´ Un instant s´il vous plait, général Gro-Durga." Puis, s´approchant de Nad, le chancelier continua " J´ai reçu un message du comte de Skingrad, Janus Hassildor, qui semblerait apparement fort impatient de vous rencontrer. "

Chapitre 3: En route vers Skingrad

- Oh..., fit Nad, simulant une incompréhension.
- Euh oui...Répondit Ocato visiblement très mal à l´aise, il aimerait vous recevoir pour discuter de...et bien disons...d´une chose assez particulière. Il a envoyé des hommes ici-même pour vous accompagner. Ocato semblait de plus en plus mal à l´aise au fur et a mesure qu´il en disait, et Nad le comprenait très bien. Si le chancelier connaissait les secrets unissants l´Orque et le comte, il ne pouvait assurément qu´etre intimidé.
Hassildor était connu de certaines gens hauts placés pour être un mage extremement talentueux, et également...autre chose...
Nad Profita de ce moment de silence pour acheva là la discussion:
- Bon, ainsi soit-il, merci à vous chancelier, à dans deux jours.
- Oui, euh...au revoir, portez vous bien mon ami. Répondit Ocato d´un ton hésitant.
L´Orque salua le chancelier et quitta la grande salle du conseil. Ocato retint sa respiration jusqu´à ce que l´Orque soit sorti, puis la relacha d´un coup, poussa un profond soupir et leva les yeux vers les grandes colones qui encerclaient la salle. Décidément, il ne pourrait jamais s´y faire.

Nad Gro-Durga sortit du grand batiment circulaire et respira l´air frais de la nuit. Le ciel était dégagé, donnant une bonne visibilité. Quelques gardes patrouillaient autour de palais, mais la plupart étaient probablement retournés dans leurs casernes et devaient déja dormir profondément. Nad éprouva une sensation bizzard en pensant à tous ces gardes endormis, prets à etre... Non ! Il ne fallait pas y penser. L´Orque tira une petite fiole de sous sa robe blanche de général et bu une grande gorgée de son contenu. L´effet ne se fit pas attendre et le général repris totalement ses esprits. Une personne, camouflée dans un grand manteau de voyage qui lui cachait également le visage, s´approcha furtivement. Mais Nad avait déja remarqué cet individu depuis un bon moment rien qu´à ses battements de coeur, étonnements rapides et, vu la manière dont cette personne aborda l´Orque, il ne faisait nul doute qu´il s´agissait d´un des hommes de Hassildor, et que celui-ci était passablement terrifié.
- Hmm...euh...c´est vous le...Pardon ! Bonjour ! Vous...vous allez bien ? Hum...C´est... c´est vous le général Gro-Durga ? Questionna l´homme.
- Oui oui c´est moi. Répondit l´Orque, plutot amusé par la peur qu´il engendrait chez son interlocuteur.
- Bi...Bien. Je suis un des hommes de Janus Hassildor, vous savez...enfin bon...Moi et 4 autres soldats somment chargés de vous conduire jusqu´a Skingrad et...
- Soit, allons-y. Coupa Nad. Celui-ci était parfaitement conscient des dangers qu´il encourait à traverser Cyrodiil en pleine nuit, et se doutait bien que ces individus encapuchonnés n´étaient pas seulement la pour lui montrer la route.

L´homme, probablement un officier de la garde de Skingrad, amena Nad devant l´écurie de la cité impériale où 4 autres soldats également dissimulés sous des capes de voyages attendaient à coté de six chevaux. L´un d´eux s´avança:
- Lieutenant, il vaurait mieux ne pas tard... Le soldat fut interrompu par des ronflements sonores provenants de l´intérieur de l´écurie.
- Mmmm...miam...oignons...mmmm...bon cheval... Furent marmonnés, probablement par une Orque endormie juga Nad.
- Oui bien, euh...général...si vous voulez bien vous donnez la peine...Dit le lieutenant en désigné un des chevaux, un destrier noir.
Nad enfourcha sa monture, de même que les 5 autres soldats. Le lieutenant donna ses consignes rapidement:
- Bien, je mennerai la marche, deux devant, deux derriere, ne rompez la formation sous aucun pretexte.
Les six cavaliers se mirent en marchent et descendirent ensemble la petit pente qui séparait l´écurie du grand pont Ouest, le seul point d´accès de la cité impériale. L´Orque tendit l´oreille et renifla l´air sec de la nuit alors que le groupe traversait le pont. Les 5 hommes qui l´accompagnait étaient effrayés, leurs coeurs battaient la chamade. Mais détail assez étrange, en plus des cinq soldats qui l´entouraient, l´Orque détectait également deux autres présences humanoïdes en eveil, dont une bizzarement familière. Nad jura intérieurement, son stade de vampirisme n´etait pas suffisement elevé pour qu´il puisse voir où se trouvaient les deux autres individus, il ne pouvait donc se fier qu´a son odorat et son ouïe. Le petit groupe rejoignit finalement la petite auberge au dela du pont, et pris la direction du chemin sud-ouest, celui qui menait à Skingrad. Une des deux odeurs avait disparu, et l´autre s´éloignait au fur et à mesure que le groupe progressait vers la ville. L´Orque ne savait pas trop ce qu´il se passait, mais si il avait pris la peine de se retourner, il aurait peut-être aperçu les deux yeux rouges qui le fixait depuis un buisson. Ceux d´une jeune Elfe Noire aux cheveux noirs et au bas du visage masqué, portant une robe blanche semblable à celle de Nad, le cadavre d´un assassin de la confrérie noir gisant à ses pieds.

Skingrad était en vue et au fur et à mesure que les murailles grandissaient dans le champ du vision du groupe, les battements de coeur des cinq soldats ralentissaient. Mais Nad n´était pas tranquille, une autre odeur avait fait son apparition depuis peu, et celle-ci était vraiment malfaisante. Le groupe avaient maintenant pénétré dans la zone des vignes, ils seraient à Skingrad dans cinq minutes.

Debout, en équilibré sur la cime d´un arbre, un homme, portant une robe et une capuche noire cette fois-ci, regardait un petit groupe de six personnes approcher des murailles de la ville. Parmis eux, le célébrisime Nad Gro-Durga. Un détail chatouilla cependant l´homme: le groupe, justement, etait toujours au complet et en formation. Tsss, il ne valait pas grand-chose ce silencieux... Murmura le vagabond. Le groupe allait passer sous l´arbre dans trente secondes. Bon, je vais encore devoir m´en occuper moi-même, pensa l´individu. Nad était prêt au moment ou la forme humaine s´élançait depuis la haut de son arbre. Prépare-toi à etre ceuilli. Pensa l´Orque à l´intention du vagabond encapuchonné, puis dégainant son épée, le général cria:
- Attention une embuscade ! Mais le lieutenant l´avait déja bien compris, et les cinq soldats se mirent en cercle autour de l´Orque dans une position de défense, épées en main. Peine perdue, pensa l´inconnu en souriant et quatre couteaux fendirent l´air de la nuit, venants se planter dans la gorge des quatre soldats simultanément, sous la surprise de Nad et l´effroi du lieutenant. L´assassin aterri sans bruit sur le chemin de pierre et s´avance calmement vers Nad et le lieutenant. Contrairement au coeur du soldat qui semblait sur le point d´exploser, celui de l´assassin battait avec une lenteur déconcertante.
- Sithis exige du sang, Nad Gro-Durga, et je vais lui en donner. Fit l´homme en noir.
- Tu va crever ! Hurla le lieutenant en chargant l´assassin.
- Je ne t´ai pas parlé misérable vermine. répondit le vagabond. Le lieutenant hurla alors que ses deux mains venaient subitement de se détacher de son corps, sans raison apparente.
- Merde, il est rapide. Murmura l´Orque. Le soldat s´affaissa en pleurnichant, alors que l´assassin s´approchait de Nad tranquillement.
- Bien, je n´aime pas quand sa traine, une dernier mot ? Proposa l´homme en noir d´un ton faussement amical. Nad n´eu pas le temps de répondre que l´assassin fonça sur lui, une dague étrange à la main. Le temps se figea. L´Orque n´allait pas pouvoir contrer l´attaque de l´individus, celui-ci était trop rapide et serait déja au contact à ce moment là.
- Et M...Commença le général quand un homme habillé d´une robe rougé fort élégante apparu de nul part entre Nad et l´assassin et lança un éclair bleu dévastateur en direction de ce dernier. L´homme en noir ne pu l´éviter qu´a moitié, malgré une contorsion épatante et ce, en pleine course. Le temps d´un souffle de vent, et l´assassin avait disparu, laissant derriere lui quatre mort et un blessé. L´homme à la robe rouge se retourna vers Nad, comme si rien ne s´était passé, planta ses yeux flamboyants dans ceux de l´Orque, et lui tendit la main:
- Bonsoir chère ami, je me présente, Janus Hassildor

Cahpitre 4: Les cadeaux d´Hassildor

Nad Gro-Durga était une Orque de vingt trois ans. Il mesurait à peut prêt un mètre soixante quinze et ne pesait que soixante kilos, la où la plupart de ses confrères mesuraient au moins quinze centimètres de plus pour trente kilos en plus. Son teint était gris, tirant sur le bleu. La forme de son crâne, chauve, était plus ou moins celle d´un Elfe Noir, ainsi que ses yeux rouges. Sa machoire et ses dents fort développées étaient par contre bien celles d´un Orque. Nad avait, par un heureux hasard, tiré tous les bénéfices des deux races dont il était le croisement et son physique si particulier cachait à merveille son état de vampirisme, si celui-ci restait bas du moins. Il était intelligent, vif, agile et clairvoyant comme un Elfe Noir et puissant, combatif et persévérant comme un Orque, ce qui lui avait valu, en plus de son combat pour les droits de ces derniers, son poste de général.

Nad Gro-Durga était assis dans un petit salon décoré avec beaucoup de soins. Un feux de bois crépitait dans la cheminée, ce qui donnait à la pièce une ambience chaleureuse et acceuillante. Les murs étaient principalements garnis de portrais, probablement de la famille Hassildor, et de quelques blasons. Le confort, loin d´être à l´image de la décoration, n´étais pas trop genant pour autant que l´on possède les fesses rembourrées, ce qu´un Orque comme Nad gro-Durga ne possedait bien entendu pas. Les chaises étaient trop durs et la table au centre était d´un bois grossier, bien que cachée par une nappe d´un tissu plutôt joli. Le jeune Orque était là, assis sur une chaise qui commençait à lui faire atrocement mal au derriere, et attendait, une tasse de chocolat chaud à la main. Une tasse dont le contenu n´avait strictement aucun gout. Non pas que la chocolat soit de mauvaise qualité, mais un vampire ne goute plus ces choses là. L´intendant du comte ne devait probablement pas savoir à qui il avait eu à faire. Janus Hassildor lui avait demandé d´attendre dans ce petit salon, le temps qu´il...qu´il fasse ce qu´il avait à faire, probablement. Nad était un peu confus, des centaines de questions se bousculaient dans sa tête. D´abord, qui voulait sa mort ? Il savait que la confrérie noir n´agissait la plupart du temps que sous contrat, et ne tuait pour son propre interet que lorsque cela s´averait vraiment necessaire. Or l´Orque ne voyait pas vraiment comment il aurait pu gener ce groupe d´assassin dans une de ses démarches. Quelqu´un voulait donc sa mort, la question était de savoir qui. Il se leva et commença à faire les cents pas, cette chaise inconfortable l´empechait de réfléchir. Beaucoup de personnes auraient put vouloir la mort d´un général. Des adversaires politiques ou militaires ? Peu probable à vrai dire. Les rares ennemis potentiels des Orques se résumaient à quelques Brétons belliqueux et autres individus conservateurs, mécontant de la libération de cette race. Et la pluparts de ces ennemis n´étaient que des paysans peu evolués, ne croyants pas à l´existance d´une quelconque confrérie noir. Non, celui qui avait organisé son assassinat devait avoir d´autres raisons...Peut-être en rapport avec son passé ? L´Orque s´interrompit à l´arrivée du comte.
- Bien, veuillez excusez mon retard, et la probabilité d´un départ anticipé, mais mes devoirs de comte ne me laissent pas beaucoup de temps, aussi irais-je droit au but. Dit Hassildor en s´asseyant sur une des chaises. Nad remarqua au passage que le comte avait changé physiquement depuis leur première rencontre il y a une petite heure. Ses rides avaient disparuent, son visage avait repris des couleurs et ses yeux avaient perdus leur teinte flamboyante pour laisser place à un rouge léger.
- Vous êtes en danger, et vous le savez. Certaines personnes veulent votre mort, et je ne peux encore affirmer avec certitude pourquoi. Ce qui est sur, c´est que vu les circonstances, un...usage de votre don, pourrait se révéler necessaire...
- Je crains que dans l´exercice de mes fonctions...Commença l´Orque.
- Bien sûr. Coupa le comte. Notre secret est très lourd, et doit être bien protégé si nous ne voulons pas plus d´ennuis que nous n´en avons déja. Des gens civilisés comme nous doivent faire preuve de discrétion et de bon sens. Mais... Le comte sortit une petite fiole au liquide doré de sa poche et la tendit à Nad, qui la prit et l´examina de plus prêt.
- Vous n´êtes pas sans savoir que la puissance d´un vampire croit parallèlement à son manque de sang. Plus vous attendez avant de vous nourrir, plus vous devenez puissant, mais aussi...bestiale. Cette potion à pour particularité d´augmenter la vitesse de développement d´une maladie. Si vous souffrez d´une grippe, consommez cette potion et vous mourrez en trente secondes. Si vous êtes atteint de vampirisme...Vous connaissez la suite. Cependant, l´usage de ce produit est à réserver aux cas les plus importants. L´état dans lequel vous vous trouverez vous présentera les gens vous entourants comme des proies potentielles, meme si il s´agit là de vos meilleurs amis...Je vous prie donc de faire attention. Maintenant, si vous voulez bien m´excuser. Le comte se leva de sa chaise et se dirigea vers la porte.
- Ah, une dernière chose. J´ai parmis mes contact un certain Varian Artoria, qui pourrait vous être utile. Vous le trouverez à la cité impériale. Bonne journée. Et le comte quitta la pièce, laissant un Nad confus.
-Tout ça pour deux minutes de conversation... Murmura Nad. Le jour allait se lever. Même si la pièce n´avait aucune fenêtre pour l´indiquer, l´agitation que sentait l´Orque autour de lui lui révelait bien que les plus courageux partaient déja au travail, même si beaucoup de gens dormaient encore...Non ! Nad sortit à nouveau la petit bouteille à demi remplie d´un liquide rouge de sous sa robe et la vida d´un trait. Il se sentit tout de suite mieux et sortit à son tour de la pièce, puis du chateau. Les premiers rayons du soleil éclairaient déja les toits des maisons et les rues de Skingrad reprenaient peu à peu leurs activité normale après une courte nuit de sommeil. Nad n´avait pas envie de rester à Skingrad. Même si la prochaine reunion du conseil n´était que le lendemain soir, il préférait rentrer à la cité impériale. La façon dont le comte avait expédié la conversation, sans compter le fait qu´il avait failli se faire tuer ne lui donnait pas l´envie de rester. Il rentra dans une auberge encore occupée par quelques pilliers de comptoir et aborda un convoyeur.
- Ouai ! On part dans dix minutes. Rendez-vous à la porte Est. Grogna ce dernier.

Nad arriva devant les portes de la cité impériale vers midi.
- Général Gro-Durga ! Saluèrent les deux gardes à l´entrée. Le quartier de la place de Talos était assez tranquil, les rues étaient plus ou moins désertes. La plupart des gens étant probablement dans leurs maisons où dans divers restaurants, occupées à manger. L´Orque se dirigea vers l´hotel Tiber Septim où on lui avait loué une chambre, tout en jetant un oeil à la statue de dragon qui dominait le centre de la place. Il entra et fut tout de suite accueilli par la receptionniste.
- Ah ! Général Gro-Durga, le colonel Gro-Shak vous attends. Laissez-moi vous conduire à votre table. L´Orque fut emmené dans le grand restaurant de l´hotêl où une bonne cinquante de table étaient dressées, et la plupart occupées. Un grand Lustre en cristal tronait au milieu de la salle et les murs étaient de couleur beige et vierges de toute décoration. Un léger brouhaha s´élevait de la salle, même si la plupart des gens parlaient à voix basse, l´hotel Tiber Septim étant un établissement reservé à une clientelle distinguée. Nad n´eu aucun mal à repérer son colonel, qui lui faisait de grands gestes de la main depuis l´autre bout de la salle, s´attirant des regards outrés de la part d´un couple Altmer à la table voisine. Nad remercia la receptionniste et se dirigea vers la table.
- Et alors, où que t´étais ? Beugla Dul Gro-Shak, ce qui provoqua un "Mais enfin ! " de la part de la femme Altmer de la table voisine.
- A Skingrad, une petite entrevue avec une personne...Nad s´interrompit. Le colonel était bête comme ses pieds, moins il en savait, mieux c´était.
...qui voulait me rencontrer. Acheva le général.
- Oh ! Et ben...ok. Répondit Dul déçu. Nad leva les yeux au plafond, à la fois soulagé et lassé par le manque de curiosité et la naïveté du colonel, chose qui était difficilement imaginable chez un haut placé dans l´armée, même si celui-ci n´était après tout qu´un Orque pure souche.
- Et regarde ça ! Lacha Dul, dont la déception n´avait décidément pas duré assez longtemps. Le colonel jeta un journal intitulé "Le courrier du cheval noir" à Nad qui l´ouvrit et jeta un oeil à la première page.

Incendie à la cité impériale ! Un général impliqué !
-Un incendie se serait déclaré cette nuit vers deux heures du matin à l´auberge des marchands. Le sinistre, apparement provoqué par le général Ri´Kara en personne, aurait néanmoins été maitrisé assez rapidement. Un témoin déclare: "J´étais en train de dormir, lorsque j´ai senti une odeur de brûlé. Je suis sortit de ma chambre pour voir ce qu´il se passait, quand j´ai vu de la fumée venant de la pièce voisine. J´ai appelé le patron et nous sommes entré ensemble pour connaître la raison de ce désordre quand nous avons vu un Kajiit, vêtu d´une couverture, chanter et dancer autour d´un feu, et ce, en plein milieu de sa chambre ! Il avait transformé deux chaises et une table en copeaux et y avait mis le feu !"
Le général, vexé d´avoir dû éteindre son "joyeux feu de camp" comme il se plaisait à l´appeler, n´a pas souhaité faire de commentaire. "Je ne comprend pas comment cela à put se produire " S´exprime Velus Hosidius, patron de L´auberge des marchands. "Ce client, un général en plus, me semblait être une personne tout à fait charmante et sérieuse. Je n´explique pas ce comportement, j´espère juste que cela ne fera pas mauvaise publicité pour mon établissement. " Ce qui est sûr, c´est que l´on a pas fini d´entendre parler de ce fameux général Ri´Kara.

L´articile se terminait ici. Nad leva les yeux vers un Dul visiblement impatient de la réaction de son supérieur.
- Ah ! C´est vrai qu´on a pas fini d´en entendre parler de ce gars ! Clama le colonel en tapant sur la table, ce qui provoqua un nouveau "Mais enfin ! " de la part de l´homme Altmer de la table voisine cette fois-ci. Les deux Orques entamèrent leur déjeuner, un steak avec de la sauce aux champignons et des pommes de terre, sans goût pour Nad, comme d´habitude.
- Vient chéri, on s´en va. Murmura la femme Altmer à son mari, visiblement dégoutée par Dul qui répendait le contenu de son assiete un peu partout sur la table en mangeant. Nad n´était que trop habitué à voir des Orques manger que pour trouver cela genant. Ils terminèrent leur assiètes, Dul lacha un rot sonore, une vingtaines de personnes se retournèrent et Nad entraina son colonel hors du restaurant en s´excusant maladroitement.
- Bon, je vais me promener...Dit Nad en arrivant dans le hall de reception.
- Ouai, ben moi je vais pioncer, suis crever. Répondit Dul en baillant. A plus tard. Termina ce dernier en montant les escaliers qui menaient aux appartements. Nad sortit de l´hotel et se dirigea droit vers la place du marché. Il avait beaucoup entendu parler de cet endroit et de tous ses magasins. Il coupa par le quartier du palais impériale, fut salué par les gardes, et arriva finalement au quartier des commerces. Il était bondé. Des centaines de personnes allaient et venaient, entraient dans des magasins, discutaient ou se reposaient sur les trottoirs. La plupart d´entre eux se retournaient au passage de Nad, s´écartaient et chuchotaient des choses incompréhensibles, ce qui était normal, vu que l´Orque portait toujours sa robe blanche de général et que voir un général se balader dans le quartier du marché n´était pas chose courante. Nad repéra quelques mètres plus loin le même phénomène. Le général Ri´Kara, suivit de très prêt par quatre gardes impériaux anxieux, se promenait lui aussi, arborant toujours un grand sourire. Les gardes étaient probablement là pour l´empecher de faire des bêtises.
- Vous n´avez pas peur ? Demanda le Kajiit aux gardes.
- Euh... Que voulez-vous dire général ? Demanda l´un des gardes dont l´anxiété grandissait à vue d´oeil.
- Et bien, si je me laisse aller, j´aime autant vous dire que vous allez tous êtres pris dedans. Gloussa Ri´Kara. Les quatres gardes s´écartèrent d´un coup, laissant plus de place au Kajiit.
- Dégueulasse...Marmona l´un deux.
- Hey ! Mais que vois-je là ? Lacha le Kajiit en se frayant un chemin vers Nad, toujours assis sur son trottoir.
- Alors mon gros, on fait du shopping ?
- Je me promène juste...Répondit l´Orque. Vous êtes suivit. Fit remarquer ce dernier à l´adresse de Ri´Kara en désignant les quatres gardes qui tentaient de rejoindre le Kajiit malgré la foule.
- Je t´offre un verre ? Fit le Kajiit à l´intention de Nad, visiblement pressé.
- Euh, oui d´accord. Le Kajiit pointat aussitôt son doigt vers le sol, fit apparaitre le même nuage vert nauséabond que celui de la réunion, et entraina l´Orque vers l´auberge de marchands, sous la suffocation générale.
- Ah non ! Siffla Velus Hosiduis, le patron de l´auberge, en voyant débarquer Ri´Kara. Je ne veux plus d´ennuis.
- Du calme. Fit le Kajiit en asseyant Nad à une table.
- Euh mais...Excusez moi général Ri´Kara, mais cette table est déja prise. Fit remarquer l´Orque qui se trouvait face à face avec un jeune impériale aux cheveux courts et au teint pâle.
- Mais non. Fit le Kajiit en s´asseyant. Enfin si mais je crois que de toute façon cette personne doit te parler, à moins que ça ne soit à toi de lui parler. Enfin, "ah s´il dort " t´as bien dit qu´il pourrait t´aider non ? Gloussa Ri´Kara, visiblement fier de sa blague.
- Que...que...que....quoi ?! Bafouilla Nad, effaré par ce que venait de lui dire le Kajiit.
- Bonjour. Fit l´homme. Je suis Varian Artoria.

Il était tard. La nuit tombait sur Morrowind et les étoiles commençaient déja à briller dans le ciel orangé du soleil couchant. Les rues d´Almalexia se vidaient tranquillement, chacun regagnant son domicile pour l´heure du diner. Un dunmer, d´une petite trentaine d´années, aux cheveux gris ébourrifés, marchait d´un pas vif dans les rues de la capitale. Il était vêtu d´une cape de voyage noir, apparement bien trop grande pour lui, ce qui lui donnait l´allure d´un spectre. Le Dunmer entra bientot dans une des maisons qui longeait la rue principale. Il jeta un dernier coup d´oeil au dehors avant de fermer la porte et se retrouva face à une dunmer d´une trentaine d´années elle aussi, aux longs cheveux noirs et affichant un air inquiet. La pièce était assez petite et pourvue de peu de décoration. Une simple table en bois tronait au milieu, entourée de trois chaises: deux normales et une petite. Un tapis vert et brun décorait le sol et une chéminée était encastrée dans le mur du fond, où crépitait un petit feux. Une porte entrouverte laissait voir ce qui semblait être une petite chambre. L´ensemble donnait un coté plutôt rustique à la petite maison, même si celle-ci ne manquait pas de charme.
- Ils se sont rebellés, n´est-ce pas ? Questionna Talare Ledd, dont l´anxiété semblait croître proprotionnelement à la durée du silence de son mari.
- Oui, la légion impériale vient d´envoyé trois divisions sur place... Répondit Gilyn Ledd, toujours debout. Talare gémit et se ratatina sur sa chaise.
- Je...je suis sûr qu´il va bien... Dit Gilyn, n´arrivant même pas à se convaincre lui-même. Il est...enfin...il n´est pas comme les autres, il doit être suffisement intelligent pour s´en sortir. Talare garda le silence, fixant obstinément ses pieds. Les tentatives de la part de son mari pour la rassurer ne marchaient pas le moins du monde, et la Dunmer se sentait de plus en plus inquiète.
- Pourquoi on a fait ça ? Pourquoi on ne l´a pas gardé ? Demanda finalement Talare, plus pour elle-même que pour son mari.
- Chérie, tu...on en a déja parlé, on ne pouvait pas le garder. Tu te rappel de ce qu´a dit ce mage ? C´était la meilleure manière de le protéger. Talare garda de nouveau le silence. La disparition d´une escouade de la légion un an plus tôt en Hauteroche n´avait pas suscité beaucoup de questions. Mais les multiples abscences de nouvelles de la part des soldats sur place avaient depuis lors provoqués pas mal de réactions. Les capitaines étaient inquiets. Les gens posaient beaucoup de questions et si le caractère des missions en Hauteroche était révélé, nulle doute que des mouvements de protestation arriveraient, ce qui ne faciliterait pas la tache de l´armée, déja en sous-effectif. Le drame avait éclaté seulement quelques jours plus tôt. Une division entière de la légion impériale avait été massacrée dans les montagnes de Wrothgarian. Il n´y avait plus de doute possible, les Orques s´étaient rebellés. D´un côté, l´armée n´avait plus à se soucier de l´opinion publique. Les gens étants maintenant persuadés que les Orques n´étaient que des barbares sanguinaires, massacrants de gentils soldats pour le plaisir. Mais d´un autre coté, la légion ayant réagit trop tard, il n´y avait probablement plus assez de soldats libres. La légion impériale allait donc être amenée à laisser tomber d´autres opérations en cours à l´étranger pour rassembler assez de soldats. Trois divisions, c´était l´équivalent d´une petite armée. Il y aurait probablement beaucoup de morts chez les Orques. Talare frissona à cette pensée. Et dire qu´il se trouvait quelque part là-bas, coincé dans une guerre qui ne le concernait pas. La dunmer fut interrompu dans ses pensées par le grincement d´une porte. Une petite Dunmer de six ans se tenait debout devant la porte toute à l´heure entrouverte de la chambre, dans une petite robe blanche et tenant un troll en peluche à la main. L´enfant regardait ses parents, sans prononcer le moindre mot.
- Tu ne dors pas encore ? Demanda Gilyn en se dirigeant vers la petite Dunmer et en la prenant dans ses bras.
- Il est tard, tu dois dormir si tu ne veux pas être fatiguée demain.
- Il est en danger c´est ça ? Demanda l´enfant. Gilyn et Talare restèrent muets devant la question posée par leur fille.
- Que...Qui est en danger ma puce ? Demande finalement Talare.
- Ben, lui. Répondit la petite. Vous en parlez presque tous les soirs, je vous entends. Talare faillit s´écrouler de sa chaise.
-Tu ne dois pas écouter les conversations de papa et maman ! Dit Gilyn. La petite lança un regard qui en disait long à ses parents. Talare n´eut pas beaucoup de mal à l´interpreter. Elle se releva et s´approchant de son mari et de sa fille, pris le visage de cette dernière dans ses mains et dit:
- Sedris, tu ne dois jamais essayer de le retrouver, tu m´entends ? Jamais.

- Hihi, regarde ça ! Gloussa un Khajiit à la crinière blonde et bien coiffée en direction d'un impérial apparement lassé tout en lui tendant une gazette.
- L'écoutant à encore fait un sacré carton, mais il n'a gagné que la troisième page ! Non mais regarde ! Insista le Khajiit, à moitié vexé par le manque d'interêt de l'impérial. Ce dernier soupira, prit en main le courrier du cheval noir et jeta un oeil à la troisième page.

Assassinat à Skingrad ! Sommes-nous toujours en sécurité ?
- C'est un événement pour le moins mystérieux qui s'est produit prêt de la cité des vins de Cyrodiil. Quatre soldats morts et un blessé grave, tel est le bilan de l'attaque qui a eu lieu la nuit dernière devant les remparts de Skingrad. Le(s) coupable(s) reste(nt) inconnu(s) à ce jour, faute de témoins. Le lieutenant Denian, seul survivant de l'attaque, n'est pas encore en état de parler et restera à l'infirmerie quelques jours encore. Pour sa part, le comte de Skingrad, comme à son habitude, n'a pas souhaité s'exprimer. Nul doute que cet événement a provoqué de vives réactions parmis la population. Gaston Surilie témoigne:
- On est vraiment inquiets. Non pas que nous doutions de la manière dont Skingrad soit dirigée et défendue, mais je ne sais pas pourquoi, on se sent de plus en plus menacé ici. J'ignore comment tout ça va se terminer. Le capitaine de la garde a cependant promis de renforcer la scurité. Affaire à suivre.

- L'article ne fait aucune allusion à cet Orque. Fit remarquer l'impérial.
- Oui, faut croire que l'écoutant a rencontré quelque problème. Mais tout de même, je me demande comment une personne capable de se mesurer au grand champion de Cyrodiil lui même n'est pas arrivé à remplir une tâche si... La porte du sanctuaire s'ouvrit à la volée, laissant apparaitre un individus vêtu d'une longue robe noire, le visage masqué par une capuche.
- Evidente ? Et bien il semble que nous ne soyons simplement pas les seuls à nous interesser à ce chère Nad Gro-Durga. Répondit l'inconnu avec une voix d'adolescent.
- Chère écoutant ! Oh c'est...C'est...C'est...C'est un honneur de vous revoir. Bredouilla le Khajiit visiblement plus sous l'effet de la terreur que de l'admiration. L'écoutant enleva sa capuche, laissant apparaitre son visage sous la faible lumière produite par les torches du hall du sanctuaire. A première vue, n'importe qui aurait pu croire qu'il s'agissait là d'un enfant, mais en y regardant de plus prêt, sa taille de jeune homme et ses yeux démontraient le contraire. Il n'était plus un enfant, mais pas encore un adulte. Sa chevelure brune et ébourrifée lui arrivait presque jusqu'aux épaules, et ses yeux, lui donnant l'impression de ne pas avoir dormi depuis 10 ans, étaient d'un bleu électrique.
- Chères assassins. Commença l'adolescent. Je n'aime pas y aller par quatre chemins, aussi vais-je vous mettre dierctement au courant de la situation particulière à laquelle nous sommes explosés. Vous n'êtes pas sans savoir que la confrérie noir n'est pas une organisation propre à Cyrodiil, elle existe également dans la pluparts des autres provinces de Tamriel, et fonctionne plus ou moins toujours de la même manière. Vous savez également que la confrérie noir de Cyrodiil est dans une période de fragilité, suite aux diverses purifications qui ont eu lieu dans les differents sanctuaires de la province. Le Khajiit frissona, mais l'écoutant n'y preta pas vraiment attention et enchaina.
- Le problème qui se pose maintenant, c'est que l'une de ses confrérie à enfrein une des lois de Sithis, à savoir, tuer un frère noir, alors que la situation ne l'exigait pas.
- Euh...Quelle...Commença le Khajiit.
- Celle de Morrowind. Répondit l'adolescent.
- Sauf votre respect, honorable écoutant, il se peut que vous vous trompiez, il s'agit probablement de la Morag Tong, comme d'habitude. Intervint l'impérial.
- Non, cette fois-ci, la Morag Tong n'y est pour rien. Assura simplement l'écoutant.
- Mais comment vous pouvez en être...
- L'écoutant de la confrérie noire de Morrowind à assassiné mon silencieux pas plus tard que la nuit dernière, sans aucune raison valable, ce qui à empeché le bon déroulement des opérations. Coupa l'écoutant. Il s'agit là d'une fautre très grave, qui met en danger les fondements même de notre société. Les quatre écoutants et moi-même allons bientôt nous reunir pour décider de la suite des événements. Pendant ce temps, je vous suggère de faire très attention lors de l'exécution de vos differents contrats mes chères frères. Et avant même que les deux assassins aient pu ouvrir la bouche, l'écoutant avait disparu.

- C'est vraiment moche chez vous mon vieux. Fit remarquer Ri'Kara sans même prendre le soin de retenir son rire. La maison de Varian Artoria se trouvait en dehors de la cité impériale, dans les bois à l'ouest du grand pont. De l'extérieur, il s'agissait d'une cabane en bois de taille moyenne d'un style assez rustique, mais une fois à l'intérieur, cette image disparaissait et se perdait dans les profondeurs de l'oblivion. L'unique pièce était décorée d'une manière très spéciale. Plusieurs crânes tronaient sur les meubles, et une table au milieu était couverte d'élements destinés à l'alchimie. Des coeurs, des poumons et des reins étaient à peu prêt les seules choses qu'on pouvait trouver, à part une petite fleur de lotus disposée sur un coin de la table, dont la couleur bleue clair tranchait radicalement avec le ton rouge et gluant du reste.
- Et en plus ça sent merveilleusement mauvais. Continua le Khajiit, cette fois-ci apparement très interessé. Je me demande si je pourrais reproduire la même odeur avec un sort. Varian, qui s'affairait depuis quelques minutes, accroupi devant un coffre situé pret du gros bloque de pierre rectangulaire qui lui servait de lit, se releva, ouvrit le parchemin qu'il avait à la main et marmonna des paroles incompréhensibles. la Pièce trembla quelques secondes et le lit en pierre se souleva, laissant apparaitre un passage caché.
- Rho ben vous êtes un sacré cachotier vous. Lança Ri'Kara en pointant le trou d'un aire faussement accusateur.
- Oui, bon, si vous voulez bien vous donner la peine d'entrer. Invita Varian.

La pièce sur laquelle donnait l'ouverture était très grande. Elle faisait une bonne vingtaine de mètres de long et de large, et était pourvue de plusieurs pantins ou planches de bois destinés à un probable entrainement au combat. Des étagères et des rateliers d'armes étaient disposés le long des quatre murs de la salle et étaient tous décorés d'armes et armures diverses. Les murs quand à eux étaient taillés à même la roche et étaient d'une couleur grise, presque noire.
- Pas mal. Lacha Ri'Kara dans un petit sifflement d'admiration.
- Euh...Parvint seulement à dire Nad, stupéfait par la collection d'armes et d'armures que renfermait la pièce.
- Vaudrait mieux que la légion impériale ne vienne jamais prendre le thé ici. Ricana le Khajiit en pointant du doigt une superbe épée en cristal qui n'étais visiblement pas la propriété de base de Varian.
- Mais ! Vous allez laisser des traces de doigts avec vos grosses pa...vos mains indélicates. Lança Varian d'un ton courroucé.
- Qu'est-ce qu'on est sensé voir ? Questionna Nad, coupant par la même occasion les airs faussement outrés d'un Ri'Kara en réalité on ne peut plus satisfait d'avoir irrité le propriétaire des lieux. Une claymore daedrique fendit l'air. L'Orque, surprit, l'évita de justesse.
- Non mais ça va pas ?! Espèce de...Protesta Nad.
- Si vous le permettez chère amis, j'aimerais tester vos...capacités. Ainsi, je pourrai évaluer votre potentiel avec précision et nous pourrons alors mieux envisager votre avenir.
- Mais qu'est-ce que... Nad n'eu pas le temps de terminer que la claymore fendit à nouveau l'air, dans un mouvement circulaire cette fois-ci. L'Orque n'eu pas vraiment de mal à éviter le coup, il s'y était déja préparé. Il utilisa son agilité pour sauter par dessus la lame au moment ou elle arrivait à sa droite, dégaina son son arme en vol et se mit une position de défense une fois au sol. Ri'Kara aussi bien que Varian semblaient complètement abasourdis par ce mouvement d'esquive.
- Et ben...Il est agile le gros. Dit enfin Ri'Kara.
- Euh oui...Je m'attendais à une parade, ou une esquive, mais pas de ce genre. Enchaina Varian.
- Ah bon, ben vous n'êtes pas au bout de vos surprises. Répondit Nad avec un sourire satisfait. Et d'un coup puissant, sa lame fendit l'air du haut vers le bas en direction de la tête de Varian. Se dernier para le coup de justesse, mais s'écrouler sous la puissance de l'attaque et lacha son arme.
- Vous êtes une vraie brute. Lança Varian, se relevant et se massant les poignets avec une grimace de douleur.
- Bien, je vais directement employer les grands moyens alors. L'impérial sortit de sa poche un objet familier à Nad, une petite fiole au liquide doré. Il la déboucha et avala son contenu d'un trait. La réaction ne se fit pas attendre, l'impérial poussa un horrible cris de douleur alors que ses dents poussaient de façon alarmante et que ses yeux rougissaient à vue d'oeil. Nad eu à peine le temps d'admirer les effets de la potion que le vampire avait disparu. Entre temps, le Khajiit avait grimpé et s'était assis sur une grosse armoire pour mieux profiter du spectacle.
-Me regarde pas, idiot, et lève déja ton arme pour parer. Lança Ri'Kara à Nad depuis son armoire. Les conseils du Khajiit eurent à peine le temps d'arriver à l'Orque que celui-ci fut projeté à l'autre bout de la pièce par une force surhumaine. Il atteri en plein sur un ratelier d'arme de verre et s'écroula sur le sol, sous le bruit assourdissant d'une multitude d'armes se fracassants par terre.
- Hihi j'adore ce bruit, ça me rappel la fois où j'ai fais dégringoler toute l'armoire à vaisselle de ma grand-mère. Gloussa le Khajiit qui n'avait pas vraiment l'air de se faire du soucis pour l'Orque. Nad se releva péniblement, mais fut à nouveau projeté de l'autre coté de la pièce avant même d'avoir pu ramasser son arme. Ri'Kara tournait et retournait la tête comme un spectateur assistant à un match de tennis. Nad volait littéralement de part et d'autres de la pièce, reversant étagères, pantins et rateliers au passage, sous les coups d'un ennemis qui se déplcait trop vite pour être vu.
- Et ben en plus d'être agile il est drôlement solide. Murmura le Khajiit. Moi je serais déja mort depuis longtemps. Nad était étendu à plat ventre au sol. il était en sang, il n'arrivait plus à boucher. Il avait horriblement mal, mais si il lui était impossible de mourrir. Pas comme ça en tout cas.
- Si vous voulez avoir la moindre chance de vous mesurer à moi sous cette forme, je vous conseil d'utiliser la potion que vous a donné Hassildor. Lança une horrible voix venant de nul part. Nad sentit quelque chose hurler en lui, se débattre, comme en réponse au conseil de Varian. Il rassembla toutes ses forces et chercha à taton la petite fiole dans la poche de sa veste de général en lambeaux. Il mit enfin la main dessus, se demanda vaguement comment elle n'avait pas cassé sous ces attaques répétées, la déboucha, et la vida d'un trait. Il sentit directement les effets de la potion sur son organisme. Il éprouva une douleur fulgurante sur tout le corps. Il sentit ses dents pousser, un effet de bourdonnement dans ses yeux alors que ceux-ci prenaient une couleur de feux et que ses pupilles se dilataient. Sa respiration s'accéléra, ses muscles se tendirent. Des centaines de lueures bleutées apparurent dans ses yeux, il avait faim, mais pas seulement faim. Il voulait détruire, tuer, anéantir tout ce qui l'entourait. Il ne contrôlait plus rien. Il avait horriblement mal, mais d'un autre côté, il se sentait bien, il se sentait puissant, il était capable d'accomplir toutes les taches et de vaincre tous les ennemis possibles. Il était parfait, et rien ne pouvait l'arreter.

Lorsque Nad revint à lui, il était à nouveau étendu au sol, sur le dos. Il crut d'abord à un rêve, mais la pièce qui l'entourait était trop réelle. Il ne se souvenait de rien. il avait l'impression d'avoir dormis des années entières et de se reveiller d'un très lourd sommeil. Que s'était-il passé ? Où était-il ? Pourquoi était-il couché sur ce sol de pierre ? Des murmures à sa gauche le ramenèrent totalement à lui. Il se releva et jeta un oeil en direction des bruits. Un énorme cratère de dix mètres de diamètre se trouvait au centre de la pièce. Les armoires, les rateliers, les pantins, tout avait été balayé par une force inconnue et était entassé sur les murs. Nad se leva péniblement, il avait un peu mal partout, et s'approcha du cratère. Un khajiit était agenouillé au centre prêt d'un impérial agonisant. Il y avait du sang partout et l'impérial était à moitié déchiqueté. Ses bras étaient lassérés, une de ses jambes manquait et son visage était ensanglanté. Varian esseya d'articuler quelque chose à la vue de l'Orque, mais ne parvient qu'a cracher un filet de sang. Nad commença réelement à paniquer. Que s'était-il passé ici ? Pourquoi Varian était-il dans cet état ?
- Sa...Sacré potentiel. Gargouilla Varian à l'intention de l'Orque.
- Chut. Murmura Ri'Kara. Le major Jo'Nisaba est une experte en guérison, elle pourra surement soigner tes blessures, mais en attendant, ne te fatigue pas. Le Khajiit se releva et se tourna vers Nad avec un air sérieux qui ne lui ressemblait pas.
- On va l'emmener à la pension de Luther, à la cité impériale. C'est là que loge ma subordonnée, elle pourra surement faire quelque chose. Annonça le Kajiit.
- D'a...D'accord. Balbutia Nad.

Le général Ukawei se faisait vieux, bientôt soixante-deux printemps, quoi qu'en pensent ces imbéciles d'imprériaux, toujours incapables de déterminer son âge. Ce n'était pourtant pas si compliqué d'interprêter la couleur de ses écailles, non ? Il était né dans un des très nombreux villages parsemants le Marais Noir, comme la plupart des Argoniens. Ses parents avaient disparus très tôt dans son enfance. Capturés ? Déportés ? Voir simplement Tués ? Il ne savait pas et n'avait jamais vraiment cherché à savoir. Très jeune, il avait dû apprendre à se débrouiller seul, à survivre par ses propres moyens. Il avait appris à se battre, à utiliser la magie, à se déplacer rapidement et discrètement. Il avait même été amené à tuer des gens, des aventuriers pour la plupart, qui pensaient pouvoir voler ou captuer cet enfant solitaire. L'armée avait finit par s'interesser à lui après un combat dans lequel il avait massacré prêt de onze bandits impériaux, et ce seulement avec une petite cuillère. Il avait donc été enrolé, formé, conditionné, préparé et était devenu, à l'âge de seize ans seulement, le meilleur assassin Argonien de tout le Marais Noir. Pendant prêt de quinze ans, il avait fait la seule chose pour laquelle il avait été entrainé: assassiner. Il ne pouvait même plus compter le nombres de missions qu'il avait rempli, tant elles étaient nombreuses. Mais toute chose à une fin. Bien qu'ayant à peine trente et un ans, il avait été jugé trop vieux pour pouvoir remplir ses missions correctement, et avait donc été promu Major, avec le rôle d'entrainer les jeunes assassins Argoniens et de leur faire part de son expérience. Avec le temps, il avait finit par atteindre le rang de général de l'armée Argonienne et s'était alors déchargé de presque toute responsabilité. Contrairement aux autres généraux qui controlaient la totalité de leur armée, le général Ukawei ne controlait que la division des assassins, et servait vaguement de superviseur aux autres sections. Et même au niveau de sa propre division, il ne faisait plus qu'approuver telle ou telle décision de ses subordonnés. De toute façon, la retraite n'allait plus tarder, et son rôle dans cette assemblée de généraux n'était pas vraiment important. Le vieil Argonien fut tiré de ses méditations par un autre Argonien, beaucoup plus jeune, qui venait d'apparaitre devant lui dans un tourbillon de poussière. Ils se trouvaient derrière les quais de la cité impériale, seuls, devant la plage qui faisait face aux vieux baraquements de bois. Le soleil se couchait, donnant au ciel une couleur rougeatre. D'ici, on pouvait presque apercevoir Bravil.
-C'est fait sir, rien à signaler. Dit simplement le jeune Argonien de sa voix reptilienne, à genoux devant son général, enveloppé dans une robe et une capuche noire qui lui cachait la totalité du corps, excepté un masque grisatre qui lui couvrait entièrement la tete, excepté le museau. Probablement pour cacher son identité aux civiles ou autres étrangers.
-Très bien. Répondit Ukawei. Des nouvelles des autres ?
-Le capitaine An-Zaw et le lieutenant Rasha en sont arrivés à la meme conclusion que moi sir: rien à signaler pour l'instant.
-Bon, espérons que ça reste comme ça. Sinon, ton avis sur cette mission ? Demanda le général avec un sourire narquois.
-Sans vouloir vous manquer de respect, terriblement ennuyeuse sir. Trop facile, et pas la moindre occasion de sortir ma lame. Répondit le jeune assassin, passablement déçu. Ukwai resta silencieux.
-Bien, si vous n'avez plus besoin de moi...Repris le jeune Argonien. Puis il disparu dans un tourbillon de poussière, laissant le général seul, plongé dans ses pensées.

Nad Gro-Durga atteri sur un table qu'il fracassa dans sa chute, alors que Ri'Kara et Varian Artoria atterrirent tout deux derrière le comptoir, reversants plusieurs dizaines de bouteilles au passage, dont quelques unes qui allèrent se briser sur le sol, répandants vins, bières et autres hydromels sur le sol de l'auberge. Ils étaient revenus à la pension de Luther, dans le quartier Elfique de la cité impériale. Ri'Kara avait tenté un sort de téléportation, qui n'avait marché qu'à moitié vu l'atterisage douloureux. La pièce était vide. Apparement, le gérant était sortit. L'aménagement était plutôt simple: un comptoir avec des tabourets, quelques tables, deux ou trois tableaux pour décorer les murs de pierre gris clairs et quelques torches pour un peu de lumière.
-Désolé pour la téléportation, c'est pas encore tout à fait ça. Dit Ri'Kara aspergé de vin tout en se relevant.
-Oui vous c'est plutôt la destruction on a compris ! Grogna l'Orque en se massant douloureusement le dos. Ri'Kara ne répondit rien, et fixa Nad les sourcils froncés.
-Quoi encore ! Lança l'Orque en réponse au froncement de sourcils du Khajiit. Toujours rien, si ce n'est ce regard perçant, les sourcils toujours froncés.
-Ne le regardez pas comme ça, vous le mettez mal à l'aise...Articula péniblement Varian, toujours grievement blessé et allongé dans une flaque d'hydromel.
-Oh misère je l'oubliais ! Répondit Ri'Kara en reprenant une tête normale comme si de rien n'était. Le major Jo'Nisaba ne doit pas être loin, je vais la...
-Je suis là. Répondit une voix féline. Une jeune Khajiit se tenait dans l'embrassure de la porte d'entrée. Vingt-cinq ans maxiumum, un pelage brunatre, des yeux noirs et de longes tresses de part et d'autre de la tête. Elle portait en outre la robe grise indiquant qu'elle était directement responsable de l'armée Khajiit en l'absence de Ri'Kara, comme le colonel Dul Gro-Shak vis à vis de Nad.
-Tiens Nisa-nisa. Lança Ri'Kara d'un air joyeux. Toujours là quand il faut.
-Vu le boucan que vous avez fait en arrivant ! Répondit Jo'Nisaba hargneusement. Bon, je suppose que je dois m'occuper d'un blessé...Mais qu'est-ce que...Le major fit un bon en arrière en apercevant le corps de Varian étandu sur le sol.
-Ravi de faire votre connaissance. Articula péniblement celui-ci en réponse au regard horrifié de la Khajiit.
-Mais comment...
-Et bien en fait...Commença Nad, coupant par la même occasion Ri'Kara qui semblait sur le point de parler, de peur de lui laisser dire une bêtise. Mais il fut interrompu par l'arrivée d'un gros Orque qui glissa sur la flaque d'hydromel qui s'était étendue jusqu'à la porte d'entrée et qui s'étala de tout son long sur le sol de l'auberge.
-Saloperie de...quel est le porc qui a...Grogna Dul Gro-Shak en se relevant péniblement.
-Qu'est-ce qui se passe ? Dit Nad, provitant de l'arrivée de son colonel pour s'extraire de cette situation embarassante.
-Le chancelier Ocato à demandé à tous les généraux de se rendre dans la salle du conseil maintenant. Répondit Gro-Shak.
-Mais la réunion n'est que demain soir non ? Demanda Nad
-Apparement, il a quelque chose d'urgent à annoncer. Répliqua le colonel.

-Ici escouade 2, en attente d'ordre. Prononça à voix basse le mage de guerre impériale, deux doigts pointés vers sa gorge. Il s'écoula alors plusieurs secondes pendant lesquels le mage de guerre resta silencieux, concentré, attentif envers quelque chose d'invisible. Finalement, il lança en direction de l'officier qui dirigeait l'escouade:
-Ok c'est bon on peut y aller ! L'escouade, composée d'un officier, de deux soldats et du mage de guerre, sortit du buisson derrière lequel elle s'était postée une minute plus tôt et entreprit discrètement la montée de la côte qui la séparait de l'entrée d'une grotte située vingt mètres plus haut.

Les montagnes de Valus étaient plongées dans un calme étrange. La nuit était tombée, et avec elle s'était formé un leger brouillard, réduisant considérablement la visibilitée. Le mélange donnait un aire plutôt sinistre à la petite forêt. Pas un bruit, rien. Juste cette petite grotte droit devant.

Le mage de guerre se figa soudain, comme alerté par quelque chose, alors que le groupe avait parcouru un tier de la distance.
-Mouvements ! A couvert ! Chuchota-t-il. Les quatres gardes gagnèrent presque instantanément le buisson ou l'arbre le plus proche pour s'y cacher. L'officier, adossé à un arbre mort à la silhouette tordue, risqua un regard vers la grotte. Rien, pas le moindre signe de vie. Pourtant, les renseignements étaient formels, et le mage de guerre de la première escouade, en liaison permanante avec le mage de guerre de la seconde, semblait également formels quand à la présence d'une activité dans cette grotte.Le déroulement des opérations inquiétait de plus en plus l'officier. Il se trouvait, de nuit et par temps de brouillard, dans un endroit qu'il n'aurait déja pas volontier fréquenté le jour, avec sur les bras une mission dont il ne connaissait que l'objectif principal, à savoir, sauver un informateur travaillant pour les lames elles-même et en plus, il fallait faire confiance à deux mages de guerre qui ne pouvaient se comprendre qu'entre eux et qui ne faisaient que donner des indications subites et improvisées à leurs groupes respectifs. Sans compter la présence d'un assassin Argonien spécialement affecté à cette mission au cas où les choses demanderaient la prise en compte de mesures drastiques. Et le pire, c'est que le bougre, ne pouvant révéler ni son idendité ni sa position, restait invisible et inexistant aux yeux des deux escouades.

L'officier fut tiré de ses rêveries par une nouvelle indication du mage de guerre:
-Ok, c'est bon, on peut y aller ! Chuchota ce dernier. Les quatres soldats sortirent chacun de leurs cachètes respectives, et reprirent leur ascension en gardant une certaine formation: l'officier devant, le mage juste derrière, et les deux autres soldats pour terminer. Le petit groupe arriva bientôt derrière un gros rocher de plus ou moins un mètre de haut sur deux de large, situé à trois mètres à gauche de l'entrée de la grotte. Le mage de guerre fit un signe à l'officier, qui lui même ordonna au groupe de se poser derrière le rocher. L'entrée de la grotte ne présentait rien de particulier. Pas la moindre lumière, pas le moindre bruit. Bientôt, l'officier perçu de légers bruits de pas, en provenance de l'autre coté de l'entrée. Une autre escouade de quatres soldats sortit de la brume, et vint se poser juste à coté de l'entrée de la grotte. Le mage de guerre acquiesca d'un signe de tête et chuchota à l'oreille de l'officer:
-Ils vont entrer les premiers, ensuite ce sera notre tour. On restera légèrement en retrait pour les couvrir et les assister. Le mage de guerre marqua une pause de quelques secondes, à l'écoute, puis acquiesca de nouveau et finit:
-Quand vous voulez...
-Ok allons-y. Lui répondit l'officier.
-Escouade un, vous pouvez y aller. Lança le mage à voix basse, deux doigts pointés vers sa gorge. Le petit groupe prêt de l'entrée se mit en marche et pénétra dans la grotte. Le coeur de l'officier battait la chamade. Quelque chose ne tournait pas rond, il ne sentait pas cette mission. Ils rèstèrent cachés derrière le rocher une bonne minute encore, puis le mage de guerre, en réponse à un message inaudible, lança à voix basse:
-A nous ! Les quatres soldats pénètrèrent à leurs tour dans la grotte.

Ils n'avaient à peine fait qu'une vingtaine de pas qu'une explosion retentit, provoquant une secousse qui fit vasciller les quatres soldats.
-Bon sang mais qu'est-ce qui se passe ! Hurla un des soldats alors qu'une deuxième explosion, provoquant une secousse similaire, retentissait. Le mage de guerre resta silencieux quelques secondes, et tenta, malgré le vacarme des explosions et des secousses, de comprendre le message qu'on tentait de lui envoyer.
-Ils sont tombés dans une embuscade ! Fit-il enfin. Vite il faut les rejoindre ! Le petit groupe s'enfonça au pas de course dans la caverne, vascillant et trébuchant à chaque secousse.
-Quelque chose sur les ennemis ? Cria l'officier en direction du mage pour couvrir le vacarme.
-Aucune description, mais ils sont supérieurs en nombre ! Répondit le mage. L'escouade aperçut finalement de la lumière au coin d'un tournant, et déboucha dans une grande salle ou se déroulait un combat acharné. Trois bandits et un soldat gisaient sur le sol rocheux d'une caverne éclairée par un grand feux de bois situé en son centre, tandis que les deux soldats et le mage de guerre survivants, encerclés, luttaient pour ne pas tomber sous les coups d'une bonne dizaine d'ennemis, des bandits également. Le mage de guerre lançait éclairs et boules de feux, faisant voler par groupe de deux ou trois ses ennemis, qui revenaient toujours plus nombreux des multiples couloirs débouchants dans la grande salle. Les deux soldats quand à eux semblait avoir beaucoup de mal à se défendre, et l'un d'eux, en sang, semblait sur le point de s'écrouler.
-Vite il faut les aider ! Beugla l'officier. En avant ! Et les trois soldats chargèrent vers le cercle d'ennemis. Mais le mage de guerre pointat du doigt une corniche qui surplombait la salle et cria:
-Regardez ! Les deux soldats n'entendirent pas et se jetèrent dans la melée pour prêter mains fortes aux survivants de la première escouade. L'officier par contre s'arreta net et fixa la corniche. Un individu, encapuchonné dans une robe noire, se tenait sur la corniche et observait le combat. L'officier fut pris d'une panique indescriptible en remarquant une couture en forme de main la robe de l'individu.
-Merde ! La confrérie noire ! C'est un piège ! Faut se repli...
-Je m'en occupe ! Grogna une voix reptilienne alors qu'un individu également vêtu d'une robe et d'une capuche noire, sortant du couloir par lequel était venue l'escouade, passait en trombe devant l'officier et s'élancait vers l'assassin perché sur la corniche.
-Mais qu'est-ce que...! Commença l'officier.
-C'est notre Argonien. Répondit le mage de guerre.
Alors que l'Argonien arrivait à moins de deux mètres de l'assassin, deux individus vêtus de combinaisons bleus tirants vers le noirs et portants la marque de la confrérie noire sortirent de l'ombre et tentèrent de lui barrer la route. L'Argonien sortit une lame de sa manche et les égorga en plein course sans meme prendre la peine de s'arreter.
-Ouste vous êtes dans le chemin. Lança simplement celui-ci.

Le mage de guerre tira l'officier de sa contemplation:
-Je pense qu'on devrait lui laisser faire son travail et s'occuper du notre. L'officier se rappela subitement ses coéquipiers au combat et jeta un oeil en direction de la melée. Un autre soldat ainsi que quatre bandits étaient venus s'ajouter à la liste des morts, alors qu'un nombre toujours croissants d'ennemis venaient se joindre à la bataille. Sur les trois soldats survivants, deux semblaient mal en point et au bord de la résignation tandis que le troisième se débatait avec un acharnement exemplaire. Le mage de guerre quand à lui mettaient de moins en moins de vigeur dans ses attaques.
-Ok on y va ! Lança l'officier, et ils s'élancèrent à leur tour dans la melée. Ils étaient sur le point de rejoindre leurs camarades qu'une explosion provenant de la corniche surplombant le combat les projeta contre un des murs de la grotte et les assoma.

L'officier ouvrit un oeil, mais ne vit rien d'autre qu'une lumière jaune aveuglante. Sa vision était floue, il ne voyait presque plus rien. Bon sang mais que s'était-il passé ? Quelle était la cause de cette explosion ? L'Argonien avait vaincu l'assassin de la confrérie noire ? Ou...? Et ses coéquipiers ? Le soldat tenta de tourner la tête, mais une douleure fulgurente dans la nuque le dissuada vite. Il était allongé sur le flanc droit, face à ce qu'il semblait être un incendie. Oui, il arrivait à le voir clairement maintenant, la grande pièce dans laquelle il avait combattu quelques instants plus tôt était en feux. Sûrement l'oeuvre d'un sort de destruction raté pensa l'officer, car il ne voyait pas comment un incendie aurait pu se propager pareillement sur un sol rocheux sans l'aide d'une quelconque magie. Il aperçut alors un mouvement à l'extremité de son champ de vision. Une forme humaine, mais impossible de confirmer l'indentité de l'individu.
-Putain d'Argonien ! Eructa une voix féminine. Saloperie de lézard puant ! J'espère que t'as souffert dans ta chute ! Enchaina la voix au moment même ou l'individu semblait donner un coup de pied dans une chose difforme étendue sur le sol. Surement l'Argonien pensa l'officier. L'individu fit mine d'avancer vers le couloir par lequel était arrivée l'escoude impériale. La vue de l'officier s'était maintenant suffisement rétablie pour remarquer que l'individu était une jeune femme aux cheveux chatains, coupés courts et mal coiffés, vetue d'une robe noire en lambaux portant la marque de la confrérie noire. De plus, une vilaine coupure lui barait le visage du milieu de front jusqu'au milieu de la joue gauche, traversant un oeil et une partie du nez. La jeune femme saignait beaucoup, et semblait avoir beaucoup de mal à se déplacer. L'Argonien n'était pas mort les bras croisés. L'assassin s'éloigna peu à peu du lieu de l'explosion en proférants jurons et autres insultes plus grossières les unes que les autres, tandis que l'officier rassemblait toute ses forces et s'appretait à se relever. Peine perdue, aussitôt fut-il debout qu'il s'écroula à plat ventre. Ses jambes ne pouvaient plus le supporter. Il était vraiment mal en point. Il saignait beaucoup, plusieurs de ses membres étaient cassés, et il était au bord de l'évanouissement. Il chercha vaguement du regard ses coéquipiers du regard, mais il ne vit que des cadavres à moitiés brûlés, voir complètement carbonisés et des armes trainants un peu partout. Il tenta une ultime fois de se relever, mais s'écroula de nouveau alors qu'il n'avait à peine mis qu'un genoux à terre. Il ferma les yeux. Il ne comprenait pas. Quelle était le rôle de la confrérie noire dans cette affaire ? Et l'informateur ? Qu'était-il advenu de lui ? Ou était-il ? Etait-il toujours en vie ? L'officier ne pouvait répondre à aucune de ses questions. Il arreta de réfléchir et se laisse doucement sombra dans les ténèbres.

-On l'a retrouvée madame ! Annonça le Khajiit à la crinière blonde et bien coiffée qui venait de débouler dans les quarties du sanctuaire en faisant sursauter la moitiers des personnes présentes, des nouveaux pour la plupart.
-Ah, bien. Fit Arquen, assise sur l'une des chaises entourant la grande table.
-Elle est grièvement blessée mais elle va s'en sortir !
-Bien, merci...
-Dites annonceur ! Vous croyez que...
-On t'as dit merci. Coupa l'Impérial à l'air blasé et particulièrement fatigué.
-Oui bon mais quand même vous ne pensez pas que...
-Non mais tu écoute quand on te parle ? Coupa de nouveau l'Impérial. Arquen soupira. Depuis la purification, c'est comme si la confrérie noire avait perdu son âme. Le lieu de paix et de fraternité d'autrefois avait disparu. La famille qui l'habitait aussi. Maintenant, il s'agissait d'un endroit bruyant et déplaisant. Les membres ne se connaissaient pas et ne se respectaient pas. Les querelles et autres heurts étaient monnaie courante. L'ambience était presque indentique à celle de la buvette de la guilde des guerriers. Où était donc passée l'impassibilité, l'amitié respectueuse mais distante qui faisait loi jadis en ses lieux ? Arquen fut tirée de sa méditation par l'Impérial blasé.
-Annonceur Arquen ? Il semblerait que l'annonceur Ervas Heladren vous demande.
-Ah, merci chère frère. Arquen se leva et quitta, non sans un certain soulagement, la salle commune du sanctuaire. Elle déboucha sur le hall principal, désert, comme d'habitude à l'heure de midi, et y rencontra un Elfe noir portant la meme robe et capuche noire que elle.
-Par Sithis, chère soeur, vous avez l'aire terriblement fatiguée ! S'exclama faussement l'Elfe noir.
-Vous jouez mal la surprise, mon très chère frère. Fit remarquer Arquen à son interlocuteur. L'Elfe noir souris d'un aire songeur.
-Oui, je manque encore d'aisance dans la simulation des émotions.
-Cela viendra avec le temps et l'entrainement. N'oubliez pas que si vous avez atteint le poste d'annonceur avec une telle rapidité, c'est grace à vos capacités de preneur de vie, et non à votre capacité à simuler, qui est désastreuse si je puis me permettre. Mais laissons cela, des nouvelles de l'annonceur Lyra Gawey ?
-Et bien, comme vous vous en doutez ma très chère soeur, je ne me suis pas déplacé uniquement pour vos beaux yeux. Haha...Moins forcé le sourire vous dites ? Les yeux ? Mais c'est la bouche qui doit rire non ? Bref ! L'écoutant s'est entretenu avec la mère de la nuit, et il veut nous faire part de ses projets.
-Oh vraiment ? Fit Arquen, simulant la surprise.
-Ah oui effectivement c'est bien plus crédible comme ça ! Fit l'Elfe noir d'un ton admiratif. Passons ! Il nous à donné rendez-vous...Vous savez où, à la tombée de la nuit.
-Bien, j'y serai.

Merd' merd' merd' merd' merd' merd' j'suis en r'tard j'suis en r'tard j'suis en r'tard ! Pfff pfff pfff et pfff faut que j'arrete de fumer et de boire ! Souffla le général Altmer Aldaril alors qu'il trottait péniblement vers le palais impérial, luttant contre un point de coté. Il faisait nuit et les rues étaient maintenant désertes. De temps à autre, un garde impérial croisait la route de l'Altmer et ne manquait jamais de se retourner, les yeux grands ouverts, devant ce curieux personnage.
-Hé Aldaril je peux me joindre à toi ? Appela une voix féline alors qu'un Khajiit, suivit de prêt par...un Orque anorexique et très bronzé ou un Elfe noir avec de grandes dents...portants tous deux la même robe blanche de général que l'Altmer le rejoignaient. Ri'Kara vint se placer à même hauteur que Aldaril et imita se petit trot ridicule. Il firent une vingtaine de mètres ainsi côte à côte que le Khajiit, ne pouvant plus se contenter de simplement imiter l'Altmer, lança des:
-Hop hop hop, une deux une deux ! Allez c'est bien tu tiens le bon bout !
-Raaaaaa tais-toi ! Lança le Haut-Elfe dans un râle alors qu'il était au bord de l'essouflement. Les gardes présents sur le chemin du petit trio ne se contentaient plus de simplement regarder le spectacle, ils rigolaient maintenant tous de bon coeur. Nad, toujours derrière les deux urluberlus, se sentait terriblement gêné. Mais heureusement, ils arrivaient enfin aux portes du palais.
-Ah bonsoir messieurs, le chancelier Ocato vous att...mmmpffrrrffrrf. Le garde impérial pouffa de rire en plein milieu de sa phrase devant le spectacle. L'Altmer trotta encore quelques mètres avant de s'arreter prêt du muret circulaire qui entourait le palais et le séparait des jardins et des tombes. Il se pencha en avant, tentant tant bien que mal de reprendre son souffle. Il avait un teint cramoisi et suait à grosses goutes.
-On ferait bien d'entrer, ils doivent nous attendre...Proposa Nad dont le teint n'avait rien à envier à celui de l'Altmer, mais plus à cause de la honte que de l'essouflement.
-Oui, allons-y. Alors la limace tu viens ? Lança Ri'Kara en direction de Aldaril.

Quoi ?! S'exclamèrent Nad, Ri'Kara et Aldaril à l'unissons.
-Vous avez parfaitement entendu ! Vociféra le général Bosmer Bragor. Et quand bien même, fallait être là à l'heure ! Nad, Ri'Kara et Aldaril étaient arrivés avec une bonne demi-heure de retard, et Ocato n'y était pas allé par quatre chemins, leur annonçant directement l'objet de la réunion.
-Une guerre à Morrowind ? Mais...Commença Aldaril.
-Je ne saurais vous expliquer en détail la cause. Coupa Ocato. Mais plusieurs grandes maisons sont impliquées, ainsi que des institutions comme la Morag Tong et la guilde des guerriers.
-En gros c'est le bordel. Gloussa Ri'Kara au moment même ou le général Bragor se tournait vers lui pour un autre sermon. Ocato leva la main, coupant les intentions du général Bosmer. -Ne perdons pas notre temps en de vaines querelles je vous prie. La situation est on ne peu plus grave, et nécessite la prise de mesures concrètes. L'armée Dunmer est encore trop jeune et fragile pour contenir cette guerre civile, et les quelques divisions impériales en faction à Morrowind sont trop peu nombreuses pour apporter leur aide. Ocato marqua un temps d'arrêt, durant lequel Nad prit conscience de l'absence du général Sedris Ledd. Le chancelier, remarquant le regard interrogateur de l'Orque, répondit:
-Le général Ledd s'est directement rendu sur place afin d'évaluer la situation et d'agir en conséquence. Aussi vais-je me montrer direct. L'armée Dunmer ne peut contenir cette guerre seule, il lui faut donc une aide. Et c'est là l'objet de cette réunion. Y'a-t-il volontaires pour partir en Morrowind aider le général Ledd ?
-Wow alors c'est ça envoyé ! Lança Ri'Kara. Dix minutes plus tôt on était encore en train de faire un jogging avec Aldaril, et maintenant on doit aller se battre en Morrowind.
-Ce n'est pas une obligation. Rectifia Ocato, coupant par la même occasion les sermons du général Bosmer. Mais un appel à l'aide.
-Je crains que Cyrodill ne puisse apporter une aide concrète. Soupira Hieronymus Lex. Trop de problèmes internes.
-Et bien...Commença Nad.
-Désolé mais non ! Coupa Bragor d'un air de bambin boudeur.
-Je...Tenta une nouvelle fois Nad.
-Bordeciel à besoin de son armée pour contenir les débordements du peuple Nordique. Coupa le général Nordique Norring de sa voix de ténor.
-Même chose pour les Brétons. Répondit le jeune général Mannick.
-Les Orques aideront. Parvint enfin à dire Nad, ce qui provoqua subitement un silence étonné dans la grande salle du conseil. En réalité, Ni Ocato ni aucun des généraux ne s'attendait à voir quelqu'un proposait spontanément son aide.
-Euh...bien. Répondit Ocato, plutôt surpris.
-Les Khajiits aussi ! Lança soudainement Ri'Kara en montant sur la table, brisant le silence à la fois géné et admiratif.
-Mais descends de là abruti ! Tonna Bragor.
-Bien, merci. Continua Ocato.
-Hum...Et bien...Le Marais Noir apportera son aide modeste en envoyant ses meilleurs agents sur place. Proposa le général Ukawei. Ocato hocha la tête en signe de reconnaissance et lança:
-Quelqu'un d'autre ? Le silence retomba.
-Bien. Enchaina Ocato en se levant de son siège, imité par les généraux. Les généraux Ri'Kara, Nad Gro-Durga et Ukawei, je vous prierai de rester ici pour vous informer plus précisément de la situation. Les autres, je vous souhaite une bonne soirée, et vous tiens au courant de la situation.
-Allez picole pas trop hein l'ami ! Lança Ri'Kara à Aldaril en lui serrant la main.
-Je ne t'oublierai jamais Ri'Kara, tout ce qu'on a vécu, ton premier conseil ici, quand tu étais encore un petit Khajiiton...Répondit Aldaril en simulant une tristesse absolue.
-Laissez donc ces deux idiots s'amuser, Ri'Kara nous rejoindra plus tard. Dit Ocato en prenant à part Nad et Ukawei pendant que les autres généraux quittaient la salle du conseil sous les salutations admiratives des gardes du palais.
-Non pas du tout j'ai finis. Répondit Ri'Kara en s'approchant du petit groupe.
-Bon, dans ce cas, allons dans mes appartements, nous y serons plus confortablement installés pour discuter de tout cela.

-Ah Balmora ! Quelle ville charmante ! Tout ce petit monde, tout ce sang prêt à être répandu. Murmura Valen Redas. Le Dunmer était tapis dans un buisson, à une cinquantaine de mètre de la porte sud de Balmora. Il n'était pas encore midi. Le temps était fort nuageux, fréquement parsemé de petites ondées qui rendaient le sol humide et boueux. La ville semblait endormie. Rien n'indiquait le déroulement d'une guerre en tout cas. Bien que Balmora ne soit pas directement touchée, la maison Hlaalu faisait partie des maisons concernées par cette guerre. Il était donc étonnant de ne pas voir un minimum d'activité de la part des gardes. Ceux-ci semblaient au contraire plus sereins que jamais, et effectuaient leurs rondes comme d'habitude. Valen Redas sentit un léger souffle de vent dans son dos et lança à voix basse sans même se retourner:
-Ah chère écoutant, vous êtes enfin là. Sedris Ledd avait abandonné sa robe blanche de général pour sa traditionnelle robe noire de la confrérie noire. Elle portait toujours cet habituel masque noir cachant le bas de son visage à partir du nez. Mais portait maintenant également une capuche noire, si bien que seuls ses yeux rouges étaient visibles. Valen Redas se retourna pour regarder Sedris.
-Dites je sais que vous êtes l'écoutant et moi le silencieux, mais pouvez-vous au moins avoir la décence de vous accroupir à mes coter ? Ce serait bête de se faire remarquer maintenant. Oh et par la même occasion, permettez-moi de vous dire que vous êtes merveilleusement plus intimidente dans votre accoutrement habituel que dans cette robe de général. Sedris ne répondit rien.
-Sithis serait...Commença le silencieux. Mais le regard las de la Dunmer le coupa dans son élan.
-Oui bon d'accord ni vous ni moi ne croyons en ces sottises. Mais avouez que même si il n'existe pas, il nous procure beaucoup de plaisirs. Et en plus, il paie bien, alors...Bon ! Je n'ai rien détecté de suspect jusqu'à présent...Vous êtes sûre que...? Je ne pense pas que la Morag Tong puisse intervenir si tôt...Mais...Bon très bien...Le silencieux connaissant maintenant suffisement bien son écoutant pour être capable de la comprendre et lui répondre sans la moindre parole. Valen Redas était jeune, bien qu'un peu plus vieux que son supérieur. Il avait vingt-deux ans, soit un an de plus que Sedris, qui n'en avait que vingt-et-un. Il avait la peau grise tirant sur le bleu, des yeux rouges, comme tous les Dunmers, et arborait une chevelure courte mais vraiment très mal coiffée, des épis partants dans tous les sens. Il était par ailleurs affublé d'un rictus quasi permanant, lui donnant l'air un fou furieux. Enfin, il portait généralement la meme robe et capuche que Sedris, destinée aux gens importants de la confrérie noire. Il était entré dans la confrérie noire très tôt, à l'age de onze ans, après avoir sauvagement assassiné ses parents. Son talent inné pour l'assassinat lui avait permis de rapidement gravir les échelons, arrivant à l'age de quinze ans seulement au grade de silencieux. Il était alors sous les ordres de l'annonceur Deras Rindu. Il était présent, le soir où son annonceur avait reçu pour ordre de retrouver une jeune Dunmer du nom de Sedris Ledd dans la ville d'Almalexia. Valen Redas ne su jamais qu'elles avaient étés les victimes de la jeune Elfe noire, alors agée de quatorze ans, mais il lui avait semblé, à lui et à son annonceur, que la jeune Sedris aurait un avenir très prometteur au sein de la confrérie noire. Et un an plus tard, alors agé de seize ans, le silencieux se retrouvait sous les ordres du nouvel écoutant Sedris Ledd.

Sept ans plus tôt.

Papa, maman...Je vous l'avait promis, je l'ai fait...Ce Bosmer qui vous a tué...Je vous ai vengé...Je vous l'avait promis...Je ne sais pas qui etait cet homme, accompagné d'un garçon de mon âge, mais il est venu me voir pendant la nuit et m'a proposé de rejoindre les rang d'un certain Sithis. Je ne comprend pas, mais il m'a dit que si je rejoignais leur sanctuaire à Vivec, j'y trouverai une nouvelle famille. Il m'a dit qu'il s'appelait Deras Rindu, et qu'il était annonceur de la main noire. Il m'a donné une lame, et m'a dit que si je remplissais le premier contrat, alors une nouvelle vie s'offrirait à moi. Je dois vivre sans vous maintenant, je dois continuer. J'ai peur...

-Bien, vous avez finalement rempli le contrat, et par la même occasion, scellé le pacte. La mère de la nuit va maintenant vous acceuillir à bras ouvert et vous envelopper dans son étreinte froide et aimante. Me dit Deras Rindu, d'un ton glacial, mais dans lequel sonnait une pointe de chaleur.

Nous nous trouvions, Deras Rindu et moi, dans un petit campement à un peu moins de cinq-cents mètres de Seyda Neen, tout au sud de l'île de vvardenfell, en Morrowind. Le jour se levait et les premiers rayons du soleil percaient à travers les grands arbres feuillus de la foret. Un voleur Argonien gisait à mes pieds, la gorge entaillée. L'annonceur m'avait dit qu'il s'agissait d'un meurtrier, et que si je l'éliminait, alors je pouvais faire partie de la famille. Je l'avais tué dans son sommeil. Il n'avait probablement rien senti. L'adolescent posté derrière l'annonceur et portant la même robe noire sembla montrer quelques signes d'agitation.

-Patience Valen, nous en avons presque finis. Dit simplement Deras tout en continuant à me fixer. Allez au sanctuaire de Vivec, dans le quartier étranger. Arpentez les couloirs et cherchez une torche...légèrement différente des autres. Un chemin devrait vous mener jusqu'à une porte, où une question vous sera posée. Répondez y en ces termes "sanguin mon frère". Une fois à l'intérieur, parlez à Galyn Ertis. Ce sera tout, à bientot, ma très chère soeur. Et les deux individus disparurent en même temps, dans un tourbillon de poussière.

Je me mis directement en route vers Vivec. L'air était frais et humide. Les premiers oiseaux chantaient déja, ce qui contrastait avec le silence ambient de la foret. Après une petite demi-heure de marcher, j'aperçu enfin les gigantesques rempars de la cité. J'étais un peu effrayée, je n'avais jamais mis les pieds à Vivec. La cité était vraiment gigantesque, il devait être facile de s'y perdre. Je pénétrai directement dans le quartier étranger, et le brouhaha m'envahi aussitôt. Les couloirs grouillaient de monde, de Khajiits et d'Argoniens pour la plupart. Je ne comprenais pas vraiment comment il était possible qu'un sois-disant société secrète puisse se cacher dans une telle cohue. J'éprouvais beaucoup de mal à me déplacer, étant sans cesse bousculée et renversée par des gardes ou des citoyens pressés.

-Je n'ai pas le temps ! Grogna un garde en me poussant de son bouclier alors que je me trouvais dans son chemin.

Après une bonne heure de recherche, la résignation commença à m'envahir. Qu'avait voulu dire cet homme par "une torche différente". Je m'assis dos à un mur, dans un couloir étonnement peu fréquenté, presque désert. Mille questions se bousculaient dans ma tête. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi je faisais tout ça. Au fond, ce n'était pas vraiment l'idée d'une nouvelle famille qui m'attirait. Mes parents ne me manquaient pas vraiment. Pas du tout en fait, même si j'avais éprouvé le besoin de les venger. Je n'avais pas besoin de famille. Mon manque de sensibilité m'inquiétait de plus en plus. Je n'avais éprouvé aucun mal à tuer ce Bosmer, puis cet Argonien. Bien au contraire...Etais-je en train de devenir folle ? Et cet Orque dont parlaient souvent papa et maman...

Mes pensées s'interrompirent subitement lorsque je remarquai une torche à l'inclinaison étrange sur le mur juste en face de moi. Je me relevai et examina le torche de plus prêt. Oui, c'était peut-être bien la bonne torche. Pensais-je. Une sorte d'excitation indescriptible s'empara de moi. Je jetai un oeil autour de moi, mais le couloir etait vide. Je touchai finalement la torche, et un morceau de mur situé juste à coté de la torche bascula, laissant une ouverture juste assez grande pour y laisser passer un homme. J'examinai quelques secondes l'ouverture avec stupeur, puis m'y enfonca. Il y avait un escalier, qui semblait mener directement dans les fondations de la cité. Je l'empruntai et commençai ma descente. Après une bonne minute de marche, j'atteint une grande porte sur laquelle était dessinée une dame, regardant de haut de petites silhouettes noires. Je sursautai au moment ou une voix sortie de nulle part me lançait:

-De quelle couleur est la nuit ?

Je répondit timidement la formule que m'avait donné Deras Rindu, et la porte s'ouvrit aussitôt, laissant voir ce qui semblait être une antichambre. J'attendis une longue minute avant d'oser entrer. Je me décidai enfin. Une fois à l'intérieur, la porte se ferma derrière moi, me laissant seule dans l'antichambre du sanctuaire. L'endroit était sombre et humide, et il y regnait une odeur de mort. La pièce faisait cinq ou six mètre de long et était carrée. Elle était entièrement vide. Il y avait une petite porte en bois de l'autre coté de la pièce. Probablement l'entrée du sanctuaire à proprement parler. Une Dunmer d'une trentaine d'années sortit de l'ombre et s'approcha de moi.

-Ah, vous êtes le nouveau membre. Deras Rindu m'a parlé de vous, et c'est avec une immense joie que je vous acceuille dans la famille, ma très chère soeur. Me dit chaleureusement la Dunmer. Je suis Galyn Ertis, et je suis la responsable de ce sanctuaire. Permettez-moi tout d'abord de vous remettre cette tenue, légère comme la soie et noire comme le néant. Puisse-t-elle être votre seconde peau. Galyn Ertis me tendit une combinaison noire, effectivement très légère, qui sembla reagir à mon touché. Je vais vous laisser faire connaissance avec vos frères et soeurs noirs. Poursuivit Galyn Ertis. Je sais que tout ceci est nouveau pour vous, mais vous verrez, vous serez bientôt ici chez vous. Oh et lorsque vous serez prête pour un contrat, allez voir Lynch. C'est lui qui s'occupe de la répartition des contrats entre les nouveaux membres. Voila, à très bientôt ma très chère soeur. Puisse Sithis vous guider sur le chemin de la destruction. Galyn Ertis ouvrit la porte de la pièce et nous débouchâmes sur le sanctuaire lui même. J'étais maintenant un membre à part entière de la confrérie noire.

Le sanctuaire semblait plutôt vaste et composé de multiples salles. Les murs étaient taillés dans une pierre sombre, presque noire, très différente de celle des rempars de Vivec. Je me trouvais actuellement dans la grande salle principale. Elle était de forme plus ou moins carré, et devait faire une bonne vingtaine de mètres de long. De multiples tables et divans étaient disposés ça et là. Rien de bien spécial à signaler, ci ce n'est qu'il devait s'agir d'une salle de détente. Je m'appretai à visiter les lieux et à prendre une des portes de la salle, quand un Argonien m'intercepta.

-Ah bonjour ma très chère soeur. Couina-t-il d'un aire exité avec sa voix reptilienne. J'ai cru comprendre que vous étiez le nouveaux membre de la famille ? Comment vous appelez-vous ? Moi c'est Mahei-Na, enchanté. Vous me semblez fort jeune encore...Quelle age...quatorze ans ? Et bien, ravi de vous acceuillir parmis nous ma très chère soeur. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas. Et il me laissa seul.

Cet Argonien ne m'inspirait pas vraiment confiance. A la fois trop amicale et expéditif. Mais je n'y pretai pas vraiment attention, et continua mon chemin vers la porte. Celle-ci m'amena dans ce qui semblait être une petite salle d'entrainement circulaire de dix mètres de diamètre. Des pantins et autres cibles étaient accrochées un peu partout, ainsi que des rateliers d'armes à disposition de tous. Je m'approchai d'un des rateliers et examinai de plus prêt une lame courte en argent.

-Pas mal hein ? Attention vous allez vous couper ! Ricana une voix masculine dans mon dos. je me retournai et me retrouvai face à un Haut-Elfe à la longue chevelure brune et bien coiffée.

-Oui ma très chère soeur, vous pouvez disposer de ces armes comme bon vous semble. Même si je ne suis pas très sur que vous...Sachiez comment vous en servir. C'est vrai après tout. Je suis prêt à parier que vous devez bien mieux manier le biberon. Et le haut-Elfe lacha un ricanement sonore.

Je lui répondit qu'un biberon, manié par mes soins, pourrait très certainement lui procurer une douleur abominable. Le Haut-Elfe cessa subitement de rire et se rapprocha de moi.

-Dis donc sale gamine, on ne vous a pas appris à respecter vos ainés ? Je suis maitre dans la magie de destruction et d'invocation vous savez. Je pourrais vous écraser comme du purin ici et maintenant, mais heureusement pour vous, les cinq lois m'en empèchent.

Sa tentative d'intimidation me donna une profonde envie de ricaner. Mais je me retins, me rappelant que je n'étais finamement qu'une jeune Dunmer de quatorze face à un Haut-Elfe qui devait plus que probablement avoir dépassé la quarantaine et qui aurait tout aussi bien pu me réduire en cendre sur place sans même sourciller. Voyant mon silence, le Haut-Elfe enchaina:

-Bon, c'est moi qui suit chargé du matériel ici, alors ne m'enervez pas, ou vous risqueriez fort bien de sortir d'ici avec une petite cuillère comme seule arme pour votre prochain contrat.

-Ah te voila !

Un gros nordique, d'un age certainement équivalent à celui du Haut Elfe, pénétra à son tour dans la salle et se place entre nous deux.

-Armion, Galyn te demande, tout de suite. Gloussa le gros Nordique d'un aire efféminé.

Le Haut-Elfe sortit tout en me jetant un regard noir, me laissant seule avec le gros Nordique maniéré.

-Bonjour, bonjour, bonjour. Gloussa le colosse. Je suis Lynch, et je suis chargé de répartir les contrat entre les nouveaux membres. Mais vous savez tout ça... Et le Nordique gloussa de plus belle pendant de longues secondes, ce qui fit monter mon envie de meurte en crescendo.

-Haha..Houhouhou...Excusez-moi ma très chère soeur. Donc, comme vous vous en doutez probablement, j'ai une petite affaire pour vous. Acceptez-vous d'entendre la suite ? A moins que vous ne préfériez...Plus tard ?

Je réfléchis de longue seconde...Je ne savais pas réelement si j'étais prête à m'engager dans cette voie. Après tout, je n'étais qu'une enfant, et je n'avais déja tué que par vengeance et justice. Je ne savais plus vaiment ce que je faisais ici, dans cet endroit, entourée de tous ces meurtriers. Mais une chose en moi, je ne pouvais dire quoi, me poussait à avancer, à aller plus loin, à franchir l'infranchissable...Peut-être...Je répondit finalement oui, et le gros Nordique éfféminé gloussa une nouvelle fois d'excitation.

-Houhouhou, si jeune et déja si volontaire. Bien, j'aimerais que vous voyagiez jusque Balmora. C'est au Nord-Ouest d'ici. Tenez, prenez cette carte. Là, voila ici, vous voyez ? Houhouhou, non ça c'est Caldera, Oui voila, là. Vous devriez y trouver un Orque du nom de Ulmug Gro-Burol. C'est un meurtrier et un voleur. Un couple Dunmer nous à demandé vengeance, et nous nous faisons une joie de les excauser. Moyennant monnaie bien sur. Houhouhou...Je ne sais pas exactement ou se terre Ulmug, mais je pense que les habitants de Balmora pourrons vous éclairer là dessus. Voila ma très chère soeur, avez-vous des questions ?

Je demandai directement à Lynch si il était possible d'emprunter du matériel supplémentaire, étant peu sure que la lame offerte pas Deras la veille me suffirait. Le nordique gloussa encore une fois et me répondit:

-Mais bien sur ma très chère soeur. Armion ! Tonna Lynch d'un ton qui n'était plus du tout éfféminé.
Le Haut-Elfe revint presque immédiatement dans la salle d'entrainement.

-Hmm, du matériel pour la morv...la petite ? Bon très bien. Ricana Armion d'un aire mauvais.

-Et pas n'importe quoi, je te surveille. Gloussa le Nordique en reprenant son aire maniéré et éfféminé.

-Hmm un Orque dites-vous ? Tenez, prenez cette fiole. C'est un poison paralysant. Vous devez en enduire votre lame. Ainsi, à la moindre coupure, le liquide va se répendre dans le sang de la victime et le paralyser. Sinon, hmm...Ceci pourrait vous être utile. Armion me tendit un parchemin. C'est un sort de charme. Si vous ne foutez pas tout par terre, ça devrait amener votre victime à faire n'importe. Ricana une nouvelle fois le Haut-Elfe. Bon, c'est tout ce que je peux vous donner pour l'instant. Ah non ! Il y a encore ceci. Armion me tendit une tétine.

-Rooo, Armion. Lança Lynch d'un aire de reproche.

Je répondit au Nordique que ce n'était rien, et pris la tétine en disant à Armion que le résultat que j'obtiendrait de cet objet serait certainement plus efficace que tous ses sorts de destruction et d'invocation réunis.

-Espèce de petite...

-Bien, il est temps de partir. Coupa Lynch. Revenez me voir quand vous aurez mené votre contrat à bien ma très chère soeur.

Je sortai de la pièce sous les vociférations du Haut-Elfe et me retrouvait à nouveau dans la grande salle. Mahei-Na, qui était assis dans un des très nombreux divans, se leva et revint me voir.

-Ah, votre première mission ! Bien ! Ah, ne faites pas attention à Armion, il est comme ça avec tout le monde. Un Orque vous dites ? Mission délicate si je puis me permettre, il serait certainement capable de vous briser en deux en utilisant seulement deux doigts. Je vous suggère d'agir discrètement. Vu votre gabari, c'est la seule solution possible selon moi.

Je remerciai l'Argonien pour ses conseils et me dirigeai vers la sortie du sanctuaire. Je n'étais pas vraiment certaine de vouloir tuer à nouveau, mais en plus un Orque ? Ce contrat n'était pas gagné d'avance.

Le voyage ne fut pas vraiment long, bien que pénible à cause des secousses. Grace à l'argent que m'avait donné Lynch avant de quitter le sanctuaire, j'avais pu me payer un voyage direct vers Balmora en Echassier des marais.

-Hein ?! Ou ça ? Caldera ? Mais je ne passe pas par Cal...Ah ! Balmora ! Ok montez ! Avait beuglé le vieux Dunmer à moitié sourd qui servait de conducteur.

J'arrivai à Balmora vers midi. Le soleil était déja haut dans le ciel, et il n'y avait pas l'ombre d'un nuage. Bien qu'encore fraiche, la journée s'annonçait chaude, et épuisante...Les rues étaient presque désertes, la pluparts des habitants étants probablement en train diner dans leurs maison ou dans les divers tavernes de la ville.

-15 pièces ! Beugla le Dunmer.

J'eu une profonde envie de les lui faire avaler, mais m'abstint et lui donnait la monnaie demandée.

-Merci ! Tonna de nouveau celui-ci. Je descendit les marches qui servaient de rampe d'accès à l'échassier des marais, et commencai à arpenter les rues à la recherche d'informations. Peine perdue, les rues étaient réelement désertes. J'avançai un peu, jusqu'au quartier marchand. Pas un chat. Une légère brise de vent me fit frissoner, et je me rappelai soudain la combinaison noire donnée par Galyn plus tôt dans la matinée. Je la sortai de mon sac de voyage, emprunté au marché étranger, et l'examinai de plus prêt. Elle avait été fabriquée dans un cuir noir spécial, probablement enchanté d'après les légères vibrations émises par le cuir à mon touché. Je jetai un oeil autour de moi. Personne. J'enfilai vite fait la combinaison, qui se colla aussitot à ma peau, me procurant une douce chaleur. Je masquai la combinaison en enfilant une vieille robe grise par dessus, également empruntée au bazard de Vivec. Cet accoutrement me donnait l'aire d'une mendiante, mais au diable les apparences. Il valait même mieux paraitre ridicule et innofensive que...Un garde Hlaalu apparut au coin de l'escalier qui liait le quartier marchand à la grande place de Balmora.

-Hmm ? Fit-il en m'apercevant. Vous cherchez quelque chose ? Grogna le garde.

Je lui répondit que je cherchai quelqu'un, un Orque.

-Ah hmm, essayer le cercle du mur du sud. C'est une taverne située prêt du quartier résidentiel, de l'autre coté du fleuve.

Je remerciai le garde pour l'information et me mit en route vers la dite taverne.

Je croisai sur la route un autre garde qui grogna un "Pas le temps !" alors que je ne lui avait rien demandé. J'arrivai finalement devant la taverne du cercle du mur du sud, et poussai la porte. L'intérieur était petit, bien qu'astucieusement décoré. Plusieurs tables et chaises étaient disposées le long des murs de la pièce rectangulaire et un délicat papier peint bleu ornait les murs, ainsi que divers tableaux. Je m'approchai du comptoir et fut acceuillie par un Impérial souriant et joyeux.

-Bonjour bonjour ma petite demoiselle, vous voulez quelque chose ? Vous...Euh...Je ne peux pas servir d'alcool aux mineurs. S'excusa l'aubergiste.

Je lui demandai un verre de jus de citrouille.

-Voila. Dit l'aubergiste en versant avec une certaine habilité le jus de citrouille dans un gobelet en métal. 1 Septim.

Je lui donnai l'argent, prenai mon verre et allai m'assoir à une table vide, dans un coin de la pièce. Je bus une gorgée de cet épouvantable jus de chaussette pourrie, failli recracher la moitié, et jeta un oeil autour de moi. La plupart des tables, une dizaine, étaient occupées. De multiples conversations s'enchainaient et se perdaient dans un brouhaha indescriptible. Un Orque, passablement mort saoul, attira mon attention. Il hurlait et riait en même temps, d'une voix tout à fait audible malgré le vacarme ambient.

-...Haha, et alors, vous auriez vu sa *Burp* sa tête à cet emporté de Dunmer ! *Hic* Il regardait sa femme comme ça, sans oser rien *Hic* faire *Hic* Haha ! Il a même pas osé me toucher !

-Ulmug, s'il te plait parle moins fort. Lança un Nordique assis juste à coté, qui ne semblait pas non plus très frais.

Je tressailli au nom de Ulmug. Il s'agissait probablement du Ulmug dont je devais m'occuper.

-Rhaaa mais quel pied mes a*Hic* amis. Cette Dunmer...

Je ne mis pas vraiment longtemps à comprendre le sujet de la conversation. Probablement que ce porc d'Orque était l'auteur d'un viol dont il semblait se vanter ouvertement. Je me levai, m'approchai de la table ou se déroulait l'immonde conversation, et me placai juste à côté du fameux Ulmug.

-Beuh...Qui t'es toi ma jolie ? Eructa l'Orque.

Je posais ma main sur sa joue, prenant le pas sur la répugnance que provoquait en moins ce geste, et dit à l'Orque qu'il me plaisait beaucoup.

-*Rote* Hmmm toi aussi tu sais. Et il se leva de sa chaise.

-Ulmug arrête ce n'est qu'une enfant ! Lança le Nordique.

-La ferme bouseux, *Hic* et en plus c'est elle qui est venue vers moi !

Je n'attendis pas la réactions de ses amis ivrognes, et emmenai l'Orque dans les étages supérieurs de la taverne.

-Hé doucement ma jolie. Lança l'Orque alors que nous arrivions dans une petite chambre ou brulait un feux de bois. La chambre disposait d'un petit lit, mais ce n'était pas ce qui m'interessait. L'Orque me prit dans ses bras et tenta de m'embrasser. Je sorti ma lame de malheur de sous ma robe et lui entaillai le bras gauche.

-Aie ! Bordel de...Lança l'Orque en reculant et en examinant son bras. Je pofitait de ce relachement de la part de ma victime pour sortir mon poison de paralysie de sous ma robe et enduire ma lame de malheur du contenu de la fiole.

-Tu va voir espèce de petite co....Commença l'Orque en se ruant vers moi, les bars tendus en avant. Je lui lançait la lame qui atterit à ma grande surprise dans la paume tendue de sa main droite. Je visais apparement mieux que je ne le pensais.

-Rhaa ! Beugla l'Orque en regardant sa main transpercée. Tu veux vraiment crever ?! Attends, j'arrive ma belle, je vais m'amuser avec toi...L'Orque retira la lame de sa main mutilée et s'appreta de nouveau à me charger quand il commença à tituber.

-Euh...je me sens...L'Orque lacha la lame et s'effondra par terre. Je fus d'abord assez étonnée de voir qu'il pouvait toujours bouger et parler, mais admis qu'une telle masse de muscles aurait bien eu besoin d'une double dose de paralysant pour être totalement immobilisée. Je m'approchai de ma victime, ramassai le lame de malheur, et m'appretai à donner le coup final, quand l'Orque me lança faiblement:

-Ta tête me dit quelque chose, petite...On se serait pas déja vu ?

Je répondit avec empressement et étonnement que je n'avais encore jamais mis les pieds sur Vvardenfell jusqu'a hier soir.

-Non...Mais tu ressemble à quelqu'un que...Ah mais...Justement...Cette Dunmer avec laquelle je me suis amusé il y a seize ans...Mon plus beaux trophé hahaha, j'en parlais justement aux autres...

L'Orque semblait avoir de plus en plus de mal à parler. Les effets du poison devaient probablement mettre un peu de temps à agir complètement.

-...Même autant de temps après je me rappel trait pour trait son visage...Je me rappel même son nom...

Je lui décohai un coup de pied dans les parties sensibles, lui répondant que ses histoires ne m'intéressaient pas.

-Aie...Talare Ledd...Ouai, je me rappel encore la tronche de son mari lorsqu'il l'a découverte, avec moi dessus, haha...A Almalexia, je m'en rappel comme si c'était hier....

Tout s'effondra autour de moi. Ce...Cet Orque...Cet enfoiré d'Orque était celui qui avait brisé ma famille....Celui qui avait rendu mes parents malheureux...Probablement le géniteur d'un enfant non désiré, que mes parents avaient du abandonner...Cet Orque, c'était lui la raison de tout ça...

-Hé bien, t'en fais une tête...Murmura-t-il.

Je rangeai ma lame, et lui répondit que l'après-midi allait être très très longue pour lui. Je me retournai, me dirigai vers la cheminée et aperçu une grosse cissaille à tôle dont la pince était plongée dans le feu. J'empoignai la cisaille, admirait la pince brulante et me dirigeai de nouveaux vers l'Orque.

-Non ! Attends...Non ! Murmura tant bien que mal le violeur, les yeux équarquillés. Je lui lançai un large sourire, lui attrapai la tete et refermai les pinces de la cisaille sur son nez, le coupant aussi sec, provoquant par la même occasion un flot de sang et le grésillement de la peau qui brule. L'Orque hurla comme un damné, malgré les effets du poison. Je lui répondit doucement, presque affectueusement, que ce n'était qu'une chatouile par rapport à ce que je lui reservai.

Je sortit de l'auberge vers cinq heures de l'après-midi, à la fois étonnée et soulagée que personne n'aie entendu les hurlements discontinus de l'Orque pendant ces longues heures de torture. Cette pourriture était maintenant éparpillée un peu partout dans la petite chambre, et je souris en pensant à la tête de l'aubergiste à la découverte de ce délicieux spectacle. Il faisait très chaud dehors, bien que venteux. le soleil brillait, même si l'on sentait bien que la fin de la journée approchait. Les gens flannaient dans les rues, le long du fleuve ou devant les boutiques. Je décidai de me promener un peu dans Balmora, avant de reprendre un échassier des marais pour Vivec. Tout en longant le fleuve de la place principale, je me posai quelques questions sur moi-même. Pour être franche, j'étais un peu effrayée par la sensation que m'avait procuré ce meurtre sauvage. C'est comme si...Un ancien plaisir avait refait surface...Comme si cette sensation avait été refoulée de nombreuses années, et avait finis par sortir de sa cage. J'eu bientôt peur de comprendre que tout cela me plaisait bien plus que je ne voulais me l'avouer.

Le retour vers le sanctuaire de Vivec me sembla encore plus court que le voyage vers Balmora du matin, probablement à cause de la fatigue procurée par cette journée. Le coucher du soleil donnait une teinte orangée aux rempars de la gigantesque ville, qui contrastait avec la verdure locale. Je n'eu pas vraiment de mal à retrouver la torche secrète à travers le dédale des couloirs du quartier étranger. Le dit couloir semblait d'ailleurs perpétuellement désert, comparé au reste du quartier, toujours bondé par la foule.

-Ah mais qui voilà ! Couina Lynch en s'approchant précipitement de moi dès mon entrée au sanctuaire. Alors ma très très chère soeur, j'ai ouïe dire qu'un Orque avait été sauvagement massacré à Balmora. Le Nordique gloussa, puis enchaina. Jolie prestation. Voici votre récompense.

Lynch me tendit une bourse apparement bien remplie, à en juger par le poids conséquent de celle-ci

-300 Drakes. Ah oui, sur Vvarndefell, on ne paie qu'en Drakes, à de rare exceptions prêt. Lança le Nordique en réponse à mon regard interrogateur. J'aurai une nouvelle mission pour vous d'ici peu, mais je vous suggère de vous détendre un peu avant de revenir me voir. Dit le Nordique d'un air paternel. Puis il me laissa seule dans la grande salle principale. J'eu la soudaine envie de tester le confort d'un grand divan en cuir marron, disposé dans un coin de la grande pièce. Je me dirigeai vers le divan quand je fus accostée par un Argonien sortit de nul part.

-Ah ma très chère soeur ! Est-ce vrai ce que l'on m'a dit ? Que vous avez éparpillé les membres de votre victime un peu partout avant de l'achever ? Bien joué ! Me dit Mahei-Na d'un aire admiratif.

Je remerciai l'Argonien, et fit mine d'également m'interesser à son travail.

-Oh moi vous savez. Rien de bien spécial à raconter pour l'instant. Je crains de ne pas avoir beaucoup d'imagination en réalité. Soupira l'Argonien d'un aire triste, avant d'enchainer, avec une excitation soudaine:

-Oh ! Oh ! Mais j'ai cru entendre Galyn et Lynch parler d'une mission que nous aurions à effectuer en groupe, et ce très bientôt. N'est-ce pas fabuleux chère soeur ?

Vaguement surprise par cette subite révélation, je questionnai un peu l'Argonien sur le sujet.

-Et bien en fait je n'ai rien entendu d'autre. S'excusa Mahei-Na d'un ton gené.

-Que vous écoutiez aux portes, moi je veux bien, mais alors faites le au moins jusqu'au bout, chère frère. Dit Galyn en s'approchant de nous, accompagnée de Lynch.

-Ah...Je...Vous...Euh...Bafouilla l'Argonien dont les écailles vertes prirent une teinte orangée.

-Bien, comme vous semblez au courant. Nous allons vous faire part d'une mission collective plutôt spéciale. Armion et Tanel sont déja au courant. Il ne reste que vous deux. Enchaina la responsable du sanctuaire. Ma très chère soeur, je sais que vous n'êtes arrivée que ce matin, et que cette mission n'est pas de votre niveau, mais nous n'avons pas le choix. Vous devez être quatre, et Dar-Abanji n'est pas encore rentrée de mission. Vous devrez donc prendre sa place. Me confia Galyn sur un ton d'excuse.

Je répondit que ce n'était rien, que je prendrai volontier la place du membre manquant, et pria Galyn de poursuivre.

-Heureuse de vous voir si volontaire. Me dit Galyn en souriant avant de poursuivre. Il s'agit d'une mission de reconnaissance. D'après un de nos informateurs, la Morag Tong aurait reçu un contrat demandant l'excécution d'un noble Impérial du nom de Matus Plebo. L'excécution se ferait demain soir, pendant le combat qui opposera les deux champions de l'arène. L'excécution sera bien entendu publique. Vous aurez pour mission d'identifier l'agent qui excécutera le contrat. D'après nos informations, il se peut que cet agent, une nouvelle recure de la Morag Tong, dipose d'un talent qui fera vite de lui un membre important de l'organisation. Si nous parvenons à l'identifier...Et bien, sachez simplement que cela nous facilitera grandement les choses dans un avenir proche. Je suppose que vous vous demandez pourquoi il est besoin d'être autant pour une simple mission de reconnaissance. Et bien, vu l'importance de l'opération, la Morag Tong n'emploira probablement pas qu'un seul agent. Et, vu les capacités de ces agents, il ne serait pas impossible que vous vous fassiez repérer, et nous ne tenons pas à avoir des victimes dans nos rangs. La Morag Tong rêve de nous éliminer, vous le savez. L'affrontement est donc plus que probable.

Galyn fit une pause, puis reprit.

-La mission de déroulera demain soir, vers huit heure. Je vous suggère de bien vous préparer d'ici là. Avez-vous des questions ?

Je répondis que je n'en avais pas, et que tout était très clair. Mahei-Na semblait ne pas en avoir non plus.

-Bien, j'ai un contrat à remplir. Nous nous reverrons demain. A bientot, mes très chères frère et soeur. Et Galyn nous laissa seuls avec Lynch, qui n'avait pas une seule fois ouvert la bouche.

-Bon, que diriez-vous d'une partie de carte ? Porposa le Nordique pour rompre le silence, en se frottant les mains.

Je passai la soirée avec Mahei-Na et Lynch, assise à une table de la grande salle, à jouer aux cartes et à écouter diverses histoires de contrats et d'assassinats. Armion fit mine de nous rejoindre vers dix heures, mais se retira très vite, avec son éternel aire grincheux, et rejoint les dortoirs. Lynch, bien imbibé d'Hydromel, me proposa son fameux breuvage en me tendant une grande chope en métal. J'eu un peu de mal à boire le contenu en entier. Je n'avais encore jamais bu d'alcool et je sentis bien vite la tête me tourner.

-Ah...pas...mauviettes hein ? Furent les seuls mots de Lynch que je pus comprendre.

Je me reveillai le lendemain, couchée dans un des grands divans, la tête douloureuse.

-Ah, ma très chère soeur, vous vous réveillez enfin ! Lança d'un aire inquiet le Nordique en se précipitant vers moi. Veuillez m'excusez, si j'avais su qu'une seule chope de cet Hydromel vous mettrait dans un tel état...

Je répondit tant bien que mal que ce n'était pas grave, et demandai l'heure.

Et bien...Sept heures...Du soir...Oui, gros roupillon...Les autres sont déja en train de se préparer pour la mission.

Je jurai et me relevai vite. Je demandai à Lynch où se trouvait les autres. Il me désigna la salle d'entrainement circulaire, et je m'y dépechai. je croisai un Dunmer que je n'avais encore jamais vu sur le pas de la porte.

-Ah ben alors, dur dur la vie d'adulte. Ricana Armion en me voyant entrer. Feriez mieux de vous dépècher, ou vous aller nous faire manquer la mission. Tanel est déja prêt, et Mahei-Na et moi le sommes presque. Bon, tenez, prenez ceci. Dit Armion en me tendant deux parchemins. Ceci est un sort d'invisibilité, et ceci un sort de feu. Ah, vous avez toujours le sort de charme à ce que je vois. Bon, je vous suggère de prendre également ceci. Armion me tendit cinq couteaux de lancer, que je rengeai vite dans les divers emplacements cachés de ma combinaison. Je plaçai simplement les parchemins dans la poche de ma vieille robe, que je n'avais d'ailleurs pas enlevée depuis la veille.

-Vous avez toujours votre lame de malheur j'espère. Bien...Prenez quand même cette dague en Argent, au cas ou. Je rangeai la dague en argent dans un autre emplacement caché, sur l'avant bras gauche de ma combinaison. Bon, vous avez ce qu'il faut. Vous êtes prêt chère frère ? Questionna Armion en direction de l'Argonien. Celui-ci chipota quelques secondes, accroupi prêt de sa cheville, probablement occupé à dissimuler une arme, puis se releva et acquiesca.
-Bon, allons-y. Conclus le Haut-Elfe. Nous sortimes de la salle d'entrainement, ramassant au passage le Dunmer silencieux du nom de Tanel, et sortimes du sanctuaire, rejoignants le couloir du quartier étranger de Vivec. J'éprouvais une certaine excitation quand à l'idée de rencontrer la fameuse Morag Tong, même si je me doutais bien que la rencontre ne se ferait pas dans le respect et l'amitié la plus profonde.

-Vous commencez à m'énerver, vous le savez ça ? Lança Armion a Tanel. Apparement, le Haut-Elfe ne semblait pas apprécier l'air serein et parfaitement détendu de son frère noir. C'est une mission très importante je vous rappel, alors tachez d'être un peu plus présent.

Tanel n'avait pas l'air d'écouter Armion, préférant regarder d'un oeil distrait le petit groupe d'ordonnateurs qui passait devant nous. Nous nous trouvions dans les gradins de l'arène de Vivec, au dernier rang. Cette place n'était pas la meilleure pour regarder le combat certes, mais elle offrait une bien meilleure vue d'ensemble qu'une place au premier rang.

-...ne semblez même pas avoir idée de l'enjeux de toute cette opération cher frère. Continua Armion. Je fus passablement satisfaite de remarquer que personne, à part Mahei-Na qui faisait poliment semblant, n'écoutait vraiment les sacrasmes de l'Altmer. Il est vrai que je ne saisissais pas vraiment l'importance de la situation, mais mes ainés devaient quand à eux la comprendre suffisement pour ne pas avoir à supporter cette comédie.

L'arène se remplissait doucement. Des gens de toutes races et de tous âges prenaient place dans les gradins. Il n'y aurait bientôt plus de places assises.

-Je vous surveille ! Grogna un ordonnateur à un enfant Khajiit qu'il devait juger un peu trop proche de la bourse accrochée à la ceinture du vieux Dunmer devant lui. Le petit Khajiit lacha une espèce de miaulement honteux et disparu dans la foule.

Je commençais à trouver le temps long. Nous étions là depuis une bonne heure déja, et pas le moindre agissement suspect, en dehors des voleurs, que je trouvais d'ailleur vraiment trop peu discrets.

-Ouvrez l'oeil ma très chère soeur, c'est maintenant que ça va devenir difficile. Me souffla Mahei-Na en réponse à mes pensées.

En effet, l'arène était maintenant pleine à craquer, et de nouveaux spectateurs arrivaient encore. Il allait maintenant être nettement plus difficile de cerner nos ennemis. Tanel sembla subitement se réveiller et murmura quelque chose à l'oreille d'Armion. Celui-ci leva alors la tête en sembla scruter quelque, de l'autre coté de l'arène, dans les gradins en face de nous.

-Un problème cher frère ? Demanda Mahei-Na, qui semblait aussi peu informé que moi.

-Droit devant, dernière rangée. Répondit simplement le Haut-Elfe.

Je regardai dans la direction donnée et remarquai alors un jeune Dunmer, debout contre le mur. En y regardant de plus prêt, cet individu ne semblait effectivement pas tout à fait normal. Il fixait quelque chose sur sa droite, sans même remarquer les gens qui passaient devant lui et le bousculait. Il semblait comme perdu dans un autre monde, complètement insensible à la cohue qui l'entourait.

Je fus interrompue dans ma contemplation par le retentissement d'une voix. Un vieux Bréton se tenait debout sur une espèce d'estrade de cinq mètres de large qui occupait une partie des trois derniers rangs des gradins situés sur ma gauche. Il pointait ses doigts sur sa gorge, ce qui semblait décupler fortement la puissance de ses cordes vocales.

-Bienvenu, peuple de Vivec. Aujourd'hui est un jour spécial. Le nouveau champion de l'équipe bleue à demandé à affronter le grand champion en personne, et ce dernier à accepté le défis.
Un tonnerre d'applaudissements retentit aussitôt, me donnant une folle envie de meurtre. Tout ce bruit me dérangeait au plus haut point.

-...Acceuillons maintenant ce téméraire combattant. Voici l'écorcheur !
Un Rougegarde fit son entrée dans l'arène, vêtu d'une armure complète d'ébonite, sous une foule ahurissante de quolibets. Apparement, le challenger n'en semblait pas vraiment affecté.

-Nous allons maintenant acceuillir notre estimé grand champion, celui qui domine cette arène depuis maintenant trois ans, jour pour jour. Faites moi un tonnerre d'applaudissement pour le briseur de cranes !

L'arène se mit littéralement à trembler, tant les acclamations du public étaient fortes, au moment même où un Nordique colossale entrait à son tour dans l'arène, vêtu de la traditionnelle armure lourde du grand champion.

Mahei-Na me donna un coup de coude, ce qui mit instantanément fin à mon observation. Il me montra du doigt un individu, enveloppé dans un robe et une capuche brune, qui se tenait au premier rang des gradins, et fixait l'estrade. Dans sa position actuelle, je ne pouvais que voir le profil gauche de cette personne. Je jetai rapidement un oeil vers l'estrade, en quête du centre d'intêret de l'individu, et aperçut, derrière le Bréton qui présentait le combat, un nombre relativement restreint d'hommes et de femmes assis sur des chaises, tous assez bien habillés. Parmis ces gens se trouvait une personne que j'identifiai comme étant Matus Plebo. En tout cas, il ressemblait assez bien à la description que l'on m'en avait fait. L'estrade devait probablement être un espace spécial réservé aux nobles et autres gens importants.

L'individu se mit en marche et commença à grimper l'escalier qui menait à l'estrade, scindant les gradins en deux parties. Sa démarche s'accélera alors que l'homme ne semblait plus chercher la discrétion. Il ne se contentait plus de se faufiler parmis les spectateurs qui étaient sur son chemin, il les écartait maintenant violement, et se mis à courrir à toute allure sur le chemin qui se séparait maintenant de l'estrade. Le vieux Bréton remarqua l'individu et, devinant probablement ses intentions, s'interrompit dans son discours et lança un sort de paralysie. L'homme à la robe brune esquiva le sort, sauta sur l'estrade et par la même occasion, par dessus le Bréton, sortit une lame de sa manche pendant son vol et atteri sur Matus Plebo en la lui plantant dans le cou.

Tanel se rendit invisible, Armio et Mahei-Na se melèrent dans une foule en panique et une douzaine d'ordonnateurs se précipitèrent vers l'estrade pour capturer l'assassin.